Le taux 10 ans américain gagne près de 20 points de base (pdb) à ≈ 4.15 % et entraine le 10 ans à ≈ 2.6% en Allemagne et ≈ 3.15% en France.
L’envolée des taux longs US pénalise les actifs risqués
Le dollar réagit en hausse (€/$ ≈ 1.10 ; $/¥ ≈ 142). Les marchés actions corrigent et la volatilité remonte. Les titres euro, affectés par des résultats d’entreprises mitigés, sous-performent. Les défensives et l’énergie limitent le recul des actions américaines. La Chine est tirée à la hausse par les espoirs de relance. Le Brent s’affermit (86$/baril) sur fond de coupes saoudiennes.
Tensions sur les taux longs américains avec l’abaissement de la notation Fitch et les émissions obligataires
Fitch baisse le rating de la dette US à AA+ (dégradation des finances publiques et gouvernance défaillante). Et le Trésor révise en hausse les émissions de titres du Trésor prévues au 3ème trimestre de 733 à 1007 Mrds.
Enquêtes ISM et conditions de crédit pointent vers un ralentissement aux US
Le durcissement des conditions de crédit s’intensifie au 3ème trimestre, en particulier pour les prêts industriels et commerciaux. Le message des enquêtes auprès des directeurs d’achats varie peu en juillet : stagnation de l’activité et désinflation.
Légère détente du marché de l’emploi américain sans impact notable sur les salaires
En juillet, 187K créations d’emplois salariés, recul du chômage à 3.5% et chute des licenciements. La hausse du salaire horaire moyen reste ferme à 4.4% l’an.
En Eurozone, activité résiliente au 2ème trimestre, plein emploi et inflation persistante
La croissance du 2ème trimestre est plus forte qu’attendu à +0.3%, tirée par la France (+0.5%) et l’Espagne (+0.4%), et freinée par l’Allemagne (0%) et l’Italie (-0.3%). Le taux de chômage est stable en juin sur un plus bas à 6.4%. En juillet, La désinflation est plus lente que prévu à 5.3% l’an et l’inflation « cœur » persiste à 5.5%.
France : contraction de l’industrie et modération salariale
L’industrie recule en juin, tirée par l’automobile qui corrige après la forte hausse de mai. Modération salariale au 2ème trimestre à +5.4% l’an, en lien avec les moindres tensions sur l’emploi.
La banque d’Angleterre aux prises avec la stagflation
Le taux directeur est relevé de 25 pdb à 5.25%. Les prévisions tablent sur une quasi-stagnation en 2024-25 et un reflux de l’inflation à 3.1% fin 2024. Les marchés escomptent une à deux hausses supplémentaires vers un taux terminal proche de 5.75%.