Face à une montée en flèche des taux immobiliers, le secteur du crédit immobilier connaît une réduction drastique. En l’espace de quelques mois, le nombre de prêts accordés a été divisé par deux, reflétant une transformation majeure du paysage financier.
Crédit immobilier : le nombre de dossiers acceptés s’effondre
Une hausse constante des taux immobiliers
Le taux moyen de crédit immobilier a connu une augmentation notable, atteignant 3,61% en juillet, contre 3,45% en juin, selon les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement CSA. Pour mettre cela en perspective, le taux moyen était à 2,35% en décembre de l'année précédente. « Depuis le début de l'année, le taux moyen a augmenté de 126 points de base (1,26 point de pourcentage), en moyenne de 18 points de base par mois », souligne l'Observatoire. Cette hausse constante a des implications directes sur la capacité d'emprunt des ménages. Bien sûr, face à ces difficultés, certaines stratégies peuvent faciliter la vie des investisseurs. Maslow, une nouvelle proptech, propose un investissement 100% digital, permettant ainsi les frais. Par ailleurs, cette nouvelle plateforme vous propose les services d’un courtier pour obtenir un prêt.
La durée moyenne des crédits reste stable à 250 mois, soit environ 20,8 ans. Cependant, même cette durée prolongée ne suffit plus à compenser les effets combinés de la hausse des prix des logements, de l'augmentation des taux d'intérêt et des exigences accrues en matière d'apport personnel sur les capacités d'emprunt des ménages. La conséquence directe de cette hausse des taux est la réduction de la capacité d'emprunt des ménages. Depuis décembre 2021, cette capacité a diminué de 27,5% et de 12,6% depuis janvier 2023. En termes concrets, un ménage qui pouvait emprunter 100.000 € à la fin de 2021 ne peut plus emprunter que 72.500 € en juillet 2023.
Un recul marqué des accords de crédit immobilier
La production de crédits a également subi un coup dur. En juillet, le nombre de prêts accordés a continué de diminuer. Sur une période de trois mois, de mai à juillet, la production a chuté de 51,5% en montant et de 50,5% en nombre de prêts par rapport à la même période en 2022. L'Observatoire note cependant une lueur d'espoir : « L'horizon du marché semble s'éclaircir, grâce à une remontée progressive de la rentabilité de la nouvelle production. Mais la reprise sera lente et incertaine tant que l'accès au crédit ne sera pas assoupli par la Banque de France ».
La situation actuelle pose de sérieux défis pour les ménages souhaitant accéder à la propriété. Avec des taux d'intérêt plus élevés et des conditions d'emprunt plus strictes, la capacité d'emprunt réduite limite les options disponibles pour de nombreux ménages. Cette tendance pourrait avoir des répercussions à long terme sur le marché immobilier et la dynamique économique globale.