Le rôti, les côtelettes, les escalopes… Autant de délices qui nous font saliver à table. Mais dans l’assiette des Français, il semblerait que tout ne soit pas rose (ou rouge) en matière de viande. On fait le point sur la consommation carnée de 2022.
Les Français mangent-ils vraiment moins de viande ?
Quand la population croît, les kilos de viande aussi… mais pas tant que ça !
Les amateurs de barbecues seront ravis d'apprendre que la consommation de viande a augmenté en 2022 ! C’est ce que révèle l’Agreste, le service des statistiques du ministère de l’Agriculture. Une hausse modeste certes (+0,8%), mais une hausse toute de même. À quoi est donc due cette hausse ? D'abord à nous, les Français, qui sommes de plus en plus nombreux. Mais, détail croustillant, près des deux tiers de cette hausse viennent du fait que Tonton Maurice s’est servi une tranche de rosbif en plus. En 2022, l'individu moyen avale maintenant 85,2 kgec (kg équivalent-carcasse, le poids de la viande prête à être consommée) par an : une hausse sur un an certes, même si c’est une légère diminution par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.
La volaille fait la roue, mais pas toutes les plumes brillent pareillement
Si vous êtes fan de poulet, vous êtes pile dans la tendance ! C’est la star montante, avec une part grimpante de 8 points en dix ans pour atteindre 26% en 2022. Toutefois, le canard et la dinde ont connu des jours meilleurs. La pauvre dinde, avec -11,6% de consommation, et le canard, encore plus malheureux à -26,9%, ont souffert des effets de la grippe aviaire. Ajoutez à cela des prix qui montent pour la volaille en général, et on comprend mieux pourquoi le panier moyen en viande s’est un peu allégé.
Des choix de consommation qui se réorientent... et pas qu'à cause des prix
Là où ça se corse, c’est que même si les Français mangent plus de viande en général, ils en achètent moins pour manger à la maison. Au total, on enregistre une baisse de 4,2% pour la viande de boucherie en 2022. Le steak haché ? -18,7 %. Le porc ? Un recul de 6,5 %. Et nos amies les volailles ne sont pas épargnées avec une baisse d'achats de 6%.
Alors, est-ce le début d'une nouvelle ère végétarienne ? Pas si sûr. Mais une chose est certaine : entre les prix, les maladies aviaires et les nouvelles habitudes, la danse des viandes dans nos assiettes est loin d'être terminée.