Le « bouclier tarifaire », c'est la promesse faite par Jean Castex que les prix de l'électricité n'augmenteront pas de plus de 4% en 2022. Il reste néanmoins à trouver la solution technique : ce sera fait d'ici la fin de la semaine, a annoncé Bruno Le Maire.
En septembre dernier, le Premier ministre annonçait la mise en place d'un « bouclier tarifaire » visant à limiter la hausse des prix de l'électricité à 4% en 2022. Un engagement fort, étant donné la flambée des tarifs de l'énergie. Celle-ci est le résultat d'un contexte de rebond de l'économie très fort après la levée des restrictions sanitaires : la demande est au plus haut, ce qui provoque une tension dans l'approvisionnement. En parallèle, les prix des quotas de CO2 sur les marchés du carbone (autrement dit les « droits à polluer ») se sont envolés pour les entreprises. Tout cela provoque une hausse brusque des tarifs de l'énergie, que le gouvernement s'est engagé à compenser auprès des Français dont le pouvoir d'achat est fortement impacté.
Une hausse qui pourrait aller jusqu'à 40%
Actuellement, le gouvernement a réduit au maximum de ce qu'il est permis par les règles européennes la CSPE, autrement dit la taxe sur la consommation d'électricité. Mais selon Bruno Le Maire, cela ne compense que jusqu'à 16 à 17% d'augmentation du prix de l'électricité. La hausse attendue est plutôt de l'ordre de 38 à 40%… Pour tenir la promesse de Jean Castex, une solution technique doit être mise en place, et elle sera dévoilée d'ici la fin de la semaine, a promis le ministre de l'Économie sur LCI.
Pour l'ensemble de l'année
« La négociation n'a pas encore définitivement abouti, les discussions se poursuivent », décrit-il. Mais le mécanisme est en voie d'aboutir. Ce sont déjà 8 milliards d'euros qui ont été engagés pour baisser les prix de l'électricité. Le locataire de Bercy l'affirme : « Ça coûtera ce que nous aurons décidé in fine de faire pour tenir la promesse du Premier ministre ». Et il ne s'agit pas d'aller jusqu'à l'élection présidentielle pour dire encore ensuite aux Français qu'ils subiront une hausse brutale : il s'agit de tenir « toute l'année », a-t-il martelé.