La France connaît une croissance plus forte qu’espérée au deuxième trimestre 2023. Mais des vents contraires pourraient ralentir sa course, notamment pendant l’été. La rentrée s’annonce morose pour l’économie française.
Malgré des turbulences, la croissance progresse au 2ème trimestre
Un deuxième trimestre plein de surprises côté croissance
Tandis que les prévisions étaient prudentes, la croissance au second trimestre déjoue les pronostics. En effet, elle affiche une performance de +0,5 %, surpassant le timide +0,2 % du trimestre précédent. Comment l'expliquer ? D'une part, par le commerce extérieur. Ainsi, ce dernier s'affirme comme le principal moteur de la croissance sur ces trois derniers mois. Avec une hausse de 2,6 % des exportations, contre une modeste augmentation des importations de 0,4 %, la balance commerciale est excédentaire, une très bonne nouvelle.
Dès lors, cette dynamique contribue à une croissance en hausse. Et cela, malgré les vents contraires tels que la contraction de la consommation des ménages. En effet, cette dernière baisse de 0,4 % au cours du dernier trimestre, affectée par une inflation persistante. Cependant, tous les indicateurs ne sont pas verts. Par exemple, le cabinet Asterès observe une forte baisse de l'investissement des ménages, principalement dans la construction immobilière. À contrario, les entreprises françaises continuent à investir massivement. Cela participe à maintenir la croissance dans le vert pour le moment.
Des nuages à l'horizon ?
Malgré ces bonnes nouvelles, les signes d'alerte se multiplient. Les conclusions de l'étude pour l'été et la rentrée ne sont pas optimistes pour le troisième trimestre. Plusieurs indicateurs clés montrent une tendance à la baisse, notamment l'indice PMI, considéré comme un baromètre précurseur. Ce dernier regroupe les données des directeurs d'achat des grandes entreprises des principales économies mondiales. Avec des chiffres inférieurs à 50, l'industrie et les services semblent se diriger vers une contraction.
La hausse des taux continue de frapper le secteur du bâtiment, avec des anticipations d'activité de plus en plus pessimistes. Et ne parlons pas des voisins européens : la situation s'assombrit également en Allemagne et dans d'autres pays de la zone euro. De fait, cela pourrait freiner davantage les exportations françaises.