Vendredi 14 janvier 2022, la Haute autorité de santé a rendu un avis approuvant un cinquième vaccin sur le marché pour la lutte contre l’épidémie de Covid-19.
Novavax : convaincre les réticents à l’ARN messager
Si la Haute autorité de santé privilégie l’utilisation de vaccins à ARN messager pour leur efficacité, elle autorise l'administration en France d’un cinquième vaccin contre le covid-19, le Novavax. La Haute autorité de santé estime que Novavax « représente une alternative utile » pour les personnes réticentes à la technologie de l’ARN messager ou aux personnes qui ne peuvent pas en bénéficier pour des raisons de santé.
La Haute autorité de santé présente le vaccin Novavax comme un vaccin dont l’efficacité approche les 90% « contre les formes symptomatiques » et de 100% « contre les formes sévères ». Mais ces données sont à prendre à la légère car les tests effectués sur l’efficacité du vaccin ont eu lieu avant l’émergence des variants Delta et Omicron. Ainsi, l’efficacité de Novavax contre ces variants « reste à confirmer », selon la Haute autorité de santé.
Ni un vaccin à vecteur viral, ni à ARN messager
Le vaccin Novavax, qui vient des États-Unis, n’est ni un vaccin à vecteur viral comme l’étaient les vaccins d’AstraZeneca et de Johnson&Johnson, ni un vaccin à ARN messager comme Pfizer ou encore Moderna. Le vaccin Novavax est un vaccin « plus classique » à « protéines recombinantes ». Ce vaccin contient une protéine similaire à la protéine Spike du virus, ainsi, après l’injection du vaccin, il va déclencher une production d’anticorps contre la protéine, et donc aussi contre celle du Covid-19.
C’est sur la même technologie que se basera le vaccin développé par le laboratoire pharmaceutique français Sanofi. Le vaccin français pourrait arriver, quant à lui, à la fin du premier trimestre 2022 sur le marché, après deux reports. Le vaccin de Novavax est recommandé par l’OMS pour toute personne de plus de 18 ans. Trois semaines minimum sont à respecter entre deux doses.