L’absentéisme des salariés bat des records en France. En 2022, le taux d’absentéisme a été plus élevé même qu’en 2020, nous apprend le cabinet Mercer dans son bilan de l’année écoulée.
Absentéisme : le record de 2020 battu en 2022
Les absences sont en hausse, malgré une réduction de leur durée
L’organisation du travail a dû être assez perturbée dans les entreprises en 2022… Et pour cause : l'incidence des absences a nettement augmenté, surpassant même les chiffres de 2020, une année marquée par le confinement lié à l’épidémie de Covid-19. Pourtant, la durée d'une absence typique a diminué de 6 jours. Cette tendance est en opposition à celle de 2021, où le nombre d'absences baissait alors que leur durée augmentait, observe le cabinet Mercer dans sa dernière étude annuelle sur l’absentéisme.
Les auteurs de l’étude remarquent aussi des variations entre les hommes et les femmes. Durant 2022, 6,9% des femmes ont été absentes au moins une fois, contre 3,9% des hommes. Toutefois, la croissance des absences d'une année à l'autre est relativement comparable pour les deux, soit 6% pour les femmes et 7% pour les hommes. Par ailleurs, 54% des femmes ont été absentes au moins une fois, contre 43% des hommes, montrant une hausse marquée par rapport aux années antérieures.
Absences : des écarts marqués entre les cadres et non-cadres
Une autre variation concerne la durée des absences : elle est généralement plus longue pour les femmes, avec 30 jours en moyenne (26 sans la maternité), contre 22 pour les hommes. Les cadres, même s'ils étaient plus fréquemment absents en 2022, ont vu la durée de leur absence réduire considérablement, passant de 33 jours en 2021 à 25 en 2022.
L'étude révèle aussi que l’absentéisme des non-cadres s’est établi à 10,5% en 2022, soit une augmentation de 23% par rapport à 2021. Bien que les cadres aient vu leur absentéisme croître de 7%, il est trois fois moindre que celui des non-cadres. De plus, 65% des non-cadres étaient absents au moins une fois en 2022, contre 34% des responsables. Néanmoins, la croissance de ce taux est plus accentuée chez les cadres, à +34%, contre +14% chez les non-cadres.