Les grandes surfaces pourront vendre des autotests de dépistage de la Covid-19 jusqu'à mi-février. Elles ont obtenu une prolongation de la dérogation exceptionnelle, suite à la réussite de l'opération.
Fin décembre, la grande distribution obtenait l'autorisation de vendre des autotests de dépistage, en soutien aux pharmaciens qui ne parvenaient plus à faire face à la demande. Le très virulent variant Omicron a fait exploser les cas de contamination depuis la fin de l'année dernière, et les Français cherchent à savoir s'ils sont un risque d'infection. Une stratégie couronnée de succès, à en croire un arrêté du Journal officiel du 22 janvier : cette autorisation de vente au détail à titre exceptionnel a permis de « faire face à la très forte demande ».
Vente d'autotests en grandes surfaces : soutien à la politique de dépistage
Cette dérogation a soutenu la stratégie de dépistage dans un contexte de circulation intense du variant Omicron, poursuit l'arrêté. « La soutenabilité de la stratégie de dépistage implique de prolonger une fois la durée de cette dérogation de quinze jours », soit jusqu'au 15 février. Si les consommateurs accueilleront favorablement la nouvelle, tout comme les grandes surfaces, les pharmaciens grincent des dents. Au moment de l'ouverture de la distribution des autotests dans les supermarchés et les hypermarchés, Philippe Denry, le vice-président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France, avait déploré une « fausse bonne idée » pour la santé publique.
Les pharmaciens dénoncent une fausse impression de sécurité
Pour lui, les autotests sans accompagnement donnent une « fausse impression de sécurité » et favorisent les faux négatifs. Le hic, c'est que les pharmaciens ont toutes les difficultés pour répondre à une demande toujours très élevée. Ces derniers accusent aussi la grande distribution d'avoir créé des ruptures de stock pour certaines officines. Le coût de la stratégie de dépistage n'est pas non plus à négliger : il se monte à 1,5 milliard d'euros pour le seul mois de janvier, selon Olivier Dussopt, le ministre délégué aux Comptes publics.