Un dispositif pour prévenir de futures crises financières, c’est la mesure prise par la Banque centrale européenne pour renforcer la surveillance des liquidités des banques de la zone euro.
Pour éviter les crises financières, la BCE va surveiller de plus près les banques
L'instabilité a pris de l'ampleur ces derniers mois, créant des crises financières inquiétantes qui ont provoqué la faillite de banques régionales aux États-Unis et la défaillance du géant bancaire Credit Suisse. Ces événements ont fait craindre de nouvelles turbulences sur les marchés financiers. Dans ce contexte préoccupant, l'Autorité bancaire européenne (ABE) a recommandé en juin de renforcer les mesures de contrôle dans le secteur bancaire. De son côté, la BCE a annoncé qu'elle intensifierait la surveillance des liquidités des banques de la zone euro à partir de septembre.
Éviter les crises financières en surveillant les liquidités bancaires
Les banques devront fournir des informations sur une base hebdomadaire, ce qui permettra d'avoir des données plus récentes et une meilleure surveillance de l'évolution des liquidités, comme l'a déclaré Andrea Enria, président du Conseil de surveillance prudentielle, organe de supervision bancaire européen partie intégrante de la BCE : « L'idée est de faire parvenir de manière plus fréquente l'information sur les liquidités que les banques nous envoient déjà mensuellement », explique-t-il. Cette mesure renforcera le suivi des actifs les plus liquides, comme les dépôts bancaires, et permettra un meilleur contrôle des opérations de refinancement effectuées avec la BCE.
Pour une consolidation transfrontalière du secteur bancaire européen
L'Union européenne a adopté de nouvelles règles plus strictes pour les banques afin d'éviter une répétition de la crise financière de 2008. Ces nouvelles règles concernent notamment le calcul des risques présents dans les bilans des banques et les exigences minimales de fonds propres.
Pour compléter ces initiatives, Andrea Enria a plaidé en faveur d'une plus grande consolidation transfrontalière du secteur bancaire européen. Selon lui, un marché bancaire plus intégré aiderait à mieux faire face à d'éventuels chocs financiers. Mais les États membres seront-ils sur la même longueur d'onde ? Car la décision est aussi très politique, même quand il s'agit de ne plus vivre de crises financières.