La grande majorité des organisations syndicales de la RATP appellent à faire la grève le 18 février 2022 pour demander une revalorisation salariale sur fond d’inflation.
Une revalorisation annuelle de 3%
Dans un communiqué commun de la CGT, FO, l’Unsa, Solidaires et La Base, les syndicats expliquent que « la proposition de la direction lors des audiences des négociations annuelles obligatoires (NAO) est une provocation de trop ». En effet, la direction générale de la RATP a, selon les syndicats, proposé une augmentation de 0,4%. De son côté, la RATP rappelle que « les augmentations de salaire ont été de 2,1% en moyenne pour l'ensemble des salariés ».
La CGT, premier syndicat de la RATP, ainsi que l’Unsa, réclament une augmentation de 3% minimum pour compenser l’augmentation des prix à la consommation. « On est en année électorale, il y a les discours sur la nécessité d'augmenter les salaires, mais la direction de la RATP fait la sourde oreille », explique Bertrand Hammache, le secrétaire général de la CGT-RATP.
Un milliard d’euros de bénéfices
Du point de vue de la RATP, l’entreprise affirme appliquer « une politique de redistribution d'une partie des résultats de l'entreprise par le biais d'un accord d'intéressement (...) qui produira aussi ses effets en 2022 ». Pour Arole Lamasse, secrétaire général de l’Unsa à la RATP, le fait de revaloriser les salaires de 0,4% est « de la provocation » sachant que « le smic a été augmenté de 0,9% ».
« Les bénéfices engendrés par la RATP depuis 2015 dépassent un milliard d'euros. Ceux de 2021 vont avoisiner les 200 millions d'euros », expliquent les syndicats dans leur communiqué en commun. Ils demandent à la direction générale de la RATP à faire un effort alors que l’inflation en janvier 2022 a atteint 2,9% sur un an. Ils appellent donc les salariés à faire grève le 18 février 2022, soit le premier jour des NAO sur les revalorisations salariales.