Depuis quelques jours, les candidats à l'élection présidentielle redoublent de promesses destinées à améliorer le pouvoir d’achat des français.
Des loyers aux prix intenables
Certains proposent d’augmenter les salaires, d’autres, d’augmenter les aides, mais dans les deux cas, c’est du pouvoir d’achat global dont il est question. En revanche, le “pouvoir d’achat” immobilier, c'est-à-dire, la capacité à louer un logement ou encore à l’acheter n’est que pas, ou peu traitée.
Et pour cause ai-je envie de vous dire, et pour cause. Dans les grandes villes, la situation devient tout bonnement ubuesque. Un studio se loue plusieurs centaines d’euros dans la plupart des capitales régionales, plus de 1.000 euros à Paris. À l’inverse, dans la fameuse France périphérique, rebaptisée dernièrement la France du Boncoin par un politologue, on brade des maisons entières, aussi bien à la location qu’à la vente.
Un pouvoir d'achat de plus en plus bas
Conséquence, les jeunes, aussi bien ceux qui font des études que ceux qui commencent un premier boulot, ont de plus en plus de mal à se loger. L’âge du départ de chez papa et maman n’en finit plus de reculer, pour frôler les 25 ans. Bien évidemment, on galère pour se loger à tout âge et pas seulement quand on est jeune : la part du logement dans le budget familial, que l’INSEE évalue à 17%, atteint en réalité chez beaucoup de Français 1/3 des revenus, quand ce n’est pas carrément la moitié.
Certains sans emploi ou retraités y consacrent même toutes leurs allocations ou leur pension et se débrouillent pour le reste, tout en priant pour ne pas être expulsés. Tout cela est intenable. S’il y a bien un chantier majeur auquel le prochain président devra s’attaquer, c’est celui du logement. On croise les doigts.