Au cœur d’un été caniculaire, les géants de l’énergie tournent déjà leurs regards vers l’hiver prochain. EDF exprime une sérénité remarquée, tandis que TotalEnergies tire la sonnette d’alarme sur une potentielle pénurie de gaz. Analyse de deux positions contrastées.
TotalEnergies : alarmiste sur la situation énergétique pour l’hiver prochain
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Modifié le 10 juillet 2023 à 11h14
22%En 2022, l'augmentation du gaz, sur une année, par rapport à l'année 2021 a été de 22%
TotalEnergies : une note d'alerte sur le gaz
Dans le cadre des rencontres économiques d’Aix en Provence, plusieurs industriels de l’énergie se sont exprimés à propos des risques éventuels de pénuries de gaz. Patrick Pouyanné, président de TotalEnergies, souligne que la France dispose de réserves importantes d’énergies. Néanmoins, la nécessité d’une importation américaine de gaz liquéfié n’est pas impossible. En effet, en cas de surconsommation de gaz cet hiver, la France devrait avoir recours à des importations américaines. Or, depuis la fermeture aux importation russes, la France est particulièrement tributaire des soubresauts de la politique américaine.
Cette prudence s'explique par la dépendance de l'entreprise à l'égard du gaz naturel, dont l'approvisionnement peut être sujet à des fluctuations et des perturbations. Cependant, il est important de souligner que ces prévisions restent incertaines et sujettes à de nombreux facteurs externes, notamment géopolitiques. D’autre part, rappelons que les risques envisagés par Patrick Pouyanné repose sur l’élection éventuelle des Républicaines face à Job Biden lors des prochaines élections américaines. La volonté de limiter les exportations au profit d’une gestion plus autarcique des matières premières pourrait entrainer un « superchoc » sur le vieux continent selon le président de TotalEnergies.
Un constat plus mesuré de la part d’Engie
Jean Pierre Clamadieu, président d’Engie s’est montré moins inquiet à ce sujet, grâce au mix énergétique diversifié, dont devrait être capable le vieux continent d’ici 2050. D’autre part, le président Clamadieu rappelle également que les importations de gaz proviennent également des Pays-Bas, de Norvège et de l’Algérie. En définitive, Engie et TotalEnergies ont pu se positionner différemment sur ce sujet. L'un, confiant dans sa capacité à faire face à la demande, l'autre, préoccupé par une possible pénurie de gaz. Ces attitudes contrastées soulignent la complexité du défi énergétique à venir.
Malgré ces différences, un point commun demeure : la nécessité de préparation et de vigilance pour assurer l'approvisionnement en énergie lors de la saison hivernale. Cette situation illustre parfaitement la nécessité pour le secteur de l'énergie de diversifier ses sources et d'anticiper au mieux les défis futurs.