Vous avez peut-être entendu dire que la SNCF allait bientôt mettre en place le paiement fractionné et sans frais des billets de train. L’idée est d’éviter que le prix prohibitif d’un billet n’empêche un client, pardon, un usager du rail, de voyager. Tout cela seulement parce qu’il n’aurait pas les sous sur son compte en banque ou sur sa carte à débit immédiat.
Le paiement fractionné n'est pas protégé
Le paiement fractionné, sans frais, c’est bon, c’est généreux, mais c’est aussi un piège, que dis-je un piège, c’est une drogue, et au bout du compte, un poison, un poison mortel. Voici pourquoi :
Contrairement aux règles qui régissent les crédits à la consommation, destinées à protéger les consommateurs des risques de surendettement, le paiement fractionné est totalement sans garde-fou.
En trois clics, et voilà les 210 euros transformés en 3x70 euros. Recommencez ce petit jeu-là une deuxième fois dans le mois : au lieu de dépenser 420 euros, vous en avez dépensé 140, soit trois fois moins.
Les dépenses ne s'arrêtent jamais
Seulement voilà : le mois suivant, vous avez encore une dépense à faire. Et vous optez à nouveau pour le paiement fractionné. Vous me suivez ? Quand on commence à payer en plusieurs fois, parce que c’est gratuit, parce c’est pratique, on met le doigt dans un engrenage, et très rapidement, c’est la main puis tout le bras qui y passent.
En résumé : oui, vous pouvez utiliser le paiement fractionné une fois, exceptionnellement. Considérez cette option comme un joker. En revanche, hors de question de s’en servir plusieurs fois dans le mois, voire même, d’en faire votre mode de paiement par défaut.