Au pays des libertés, tout devient suspect.
Pièges pervers à destination des entreprises
Les députés Renaissance veulent mettre en place un « service public du testing » c'est-à-dire qu'à la demande d’un candidat qui a le « sentiment » d’être victime, on tendra des pièges aux patrons sur les entretiens d'embauche, sur des critères d'âge, de santé, de sexe (quid des no sexes ?) pour juger de l’impartialité… quelle impartialité ?
Ceci étant supposé lutter contre la discrimination ; une loi proposée par le groupe Renaissance.
Est-ce le rôle de l’Etat de se substituer aux syndicats et associations ? Non seulement cette méthode sera inefficace, et portera en plus atteinte à la première des libertés d'un patron : celle du recrutement. Mais paradoxalement on renforce racisme et discrimination ! En effet, être suspecté parce qu'un "demandeur" (ceci est aussi valable pour la location des appartements) porte plainte vis-à-vis de celui qui n'a pas voulu de lui, génère indignation et exaspération dans l’opinion publique.
Les agents publics (qui n'ont vraiment pas autre chose à faire) feront des tests mystères qui seront utilisables devant la justice.
Des pièges tendus, l'envoi de faux CV, c’est un mensonge de l’Etat : la fin ne justifie pas les moyens !
Et surtout quid du coût de ces investigations, de leur légitimité et utilité. Amende après ? Délation publique…
Le Mouvement ETHIC s'indigne : on met toutes les entreprises dans le même sac. Quand on recrute un collaborateur dans une PME de 6 personnes, ce n'est pas identique au DRH d'une grande entreprise qui a des consignes fermes.
« Est-ce comme cela que nous allons réconcilier le pays ? » demande Sophie de Menthon, Présidente d’ETHIC. « Pourrait-on bénéficier d’une pause de la suspicion envers les entreprises ? »
Nota : Bravo pour le franglais administratif de « testing ».