De nombreux changements, dont certains majeurs, attendent les ménages français le 1er juillet 2023. En particulier, la fin des tarifs réglementés (TRV) du gaz vont conduire au changement de contrat pour des millions de foyers. Mais ce n’est pas tout…
Gaz, montant net social, épargne… Juillet 2023 : les changements qui vous attendent
Révision du taux du Livret A et du LEP
Le taux du Livret A, un produit d'épargne très populaire en France avec plus de 55 millions de détenteurs, pourrait connaître une augmentation significative à partir de la mi-juillet. Actuellement fixé à 3%, il est envisagé qu'il puisse passer à 4% en raison de l'inflation persistante. Cependant, en raison de diverses pressions et considérations économiques, il est probable que le taux reste à 3% ou augmente légèrement à 3,5%. Cette décision est très attendue car elle a un impact direct sur l'épargne des ménages français.
Parallèlement, le taux du Livret d'Épargne Populaire (LEP), un autre produit d'épargne destiné aux ménages aux revenus modestes, devrait passer de 6,1% à 5,6% à partir du 1er août. Cette baisse est due à une décélération de l'inflation, même si celle-ci reste élevée.
Fin du tarif réglementé du gaz le 1er juillet 2023
Un changement majeur concerne le tarif réglementé du gaz, qui disparaît au 30 juin 2023 en application de la réglementation européenne sur la concurrence. Cette mesure affectera environ 2,5 millions de clients résidentiels qui sont encore titulaires de ce contrat, principalement chez le fournisseur historique Engie.
Pour ceux qui n'ont pas choisi une autre offre, ils seront automatiquement basculés sur l'offre Passerelle d'Engie à partir du 1er juillet 2023. Il est important de noter que cette offre est résiliable à tout moment sans frais, offrant ainsi aux consommateurs la flexibilité de choisir une autre offre si celle-ci ne leur convient pas.
Changement de date limite pour la nouvelle déclaration de biens immobiliers
En ce qui concerne la fiscalité, la date limite pour la nouvelle déclaration de biens immobiliers a été reportée au 31 juillet 2023. Initialement, cette date limite avait été fixée au 30 juin 2023.
Cette déclaration est obligatoire pour les 34 millions de propriétaires en France afin de permettre au fisc de cerner avec précision les ménages encore redevables de la taxe d'habitation. Cette mesure vise à assurer une plus grande équité fiscale et à garantir que tous les contribuables paient leur juste part.
1er juillet 2023 : une revalorisation du salaire des fonctionnaires
Le salaire des fonctionnaires connaîtra une revalorisation de 1,5% à partir du 1er juillet. Cette mesure, annoncée par le ministère de la Fonction publique, bénéficiera à tous les agents de l'État et du secteur public.
En plus de cette augmentation générale, une prime dite de "pouvoir d'achat" sera également versée d'ici la fin de l'année pour soutenir les bas et moyens salaires. Cette prime, qui variera entre 300 et 800 euros, bénéficiera aux agents gagnant jusqu'à 3 250 euros bruts par mois.
Introduction du "montant net social" sur les bulletins de salaire
À partir du 1er juillet 2023, une nouvelle rubrique fera son apparition sur les bulletins de salaire des travailleurs français : le "montant net social". Cette mention obligatoire représente une avancée significative dans la transparence et la compréhension des revenus des travailleurs.
Le "montant net social" correspond au revenu net après déduction de l'ensemble des prélèvements sociaux obligatoires. Il s'agit d'une information cruciale pour les salariés, car elle représente le montant des ressources qu'ils doivent déclarer pour évaluer leurs droits à certaines prestations sociales.
Cette réforme a plusieurs objectifs. Tout d'abord, elle vise à simplifier les démarches des allocataires qui devaient jusqu'à présent calculer eux-mêmes le revenu net à déclarer. En outre, le "montant net social" s'inscrit dans le projet de "solidarité à la source", par lequel le gouvernement espère lutter contre le non-recours aux prestations sociales : un nombre significatif de personnes éligibles à certaines aides ne les demandent pas, souvent par méconnaissance de leurs droits.