La plupart des sociétés de transport en commun s’appuient encore sur des systèmes propriétaires cloisonnés pour gérer leurs opérations de sécurité quotidiennes. Parce qu’ils ne communiquent que très peu entre eux, ces anciens systèmes peinent à répondre aux attentes des usagers qui recherchent de plus en plus des informations pour faciliter leurs trajets.
Transports en commun : Améliorer les services grâce à l’unification des systèmes
Le secteur connaît toutefois une transformation numérique rapide. Les sociétés de transport en commun commencent à moderniser leurs technologies et optent pour des solutions de sécurité ouvertes et unifiées, leur permettant de rassembler données et systèmes dans une seule et même plateforme logicielle. Le but : améliorer la collaboration entre services avec une vision unique et globale des situations, collecter et partager plus facilement les données, optimiser les tâches de routine, garantir une plus forte cybersécurité, etc.
Face à tant d'opportunités, il peut être difficile de faire la part des choses et de savoir par où commencer. Un conseil : n’évaluez pas d’emblée la technologie, revoyez tout d’abord votre façon de fonctionner.
Surmonter les silos entre services
On ne vous apprend rien : les différents services des sociétés de transport en commun travaillent souvent en silos. L’un peut gérer le réseau de bus, l’autre de métro, de train ou encore de tram. Les équipes d’exploitation n’échangent pas forcément avec celles en charge de la maintenance, qui peuvent elles-mêmes être divisées en différents groupes selon qu’elles s’occupent des véhicules ou de l’infrastructure.
En termes de technologies, cela peut se traduire par autant de systèmes que d’usages. Les mêmes systèmes et technologies peuvent même être utilisés de manière redondante ce qui, au-delà de faire double emploi, plombe inutilement les budgets. La puissance d’une solution de sécurité unifiée réside dans sa capacité à rassembler des données provenant de systèmes et de services différents, et à les présenter de manière globale et intuitive.
Dans cette optique, un bon point de départ est de réunir toutes les parties prenantes dans la même pièce pour parler des défis et voir comment structurer une solution qui puisse profiter à tous. Et même, pourquoi pas, d’inviter d’autres organismes de la ville, car les sociétés de transport en commun ne sont pas les seules à rechercher des solutions et toutes les expériences sont bonnes à prendre. Une fois les obstacles et objectifs de tous bien définis, il est possible de se faire une meilleure idée des technologies nécessaires.
Il peut aussi être intéressant de déterminer s'il existe d’autres entités avec lesquelles unir ses forces pour partager des systèmes ou des données. Les services d'urbanisme, par exemple, pourraient tirer profit d'une connaissance plus approfondie de la façon dont les citoyens se déplacent dans une ville. La ville elle-même, le département et la région pourraient également envisager de s’associer pour réduire les embouteillages, améliorer le stationnement ou la satisfaction des habitants et visiteurs. Plus les données sont partagées, plus la vision de la façon dont les personnes se déplacent d’un endroit à un autre est précise, plus la réponse apportée est pertinente.
Améliorer l'expérience des passagers
Si les technologies d’analyse débarquent tout juste dans le secteur des transports en commun, les données qu’elles génèrent n’ont déjà plus à faire leurs preuves – qu’elles permettent d’optimiser le déploiement des flottes, de réduire les goulots d'étranglement dans les gares routières ou aux arrêts de bus, ou encore de réacheminer les bus en fonction des pics de demande anticipés grâce à l’analyse prédictive.
Ces données peuvent également être utilisées pour améliorer l'expérience des passagers. Pour eux, savoir si leur train est en retard, ou dans quel wagon monter car c’est le moins bondé, peut faire une énorme différence. Ils veulent pouvoir vérifier rapidement l'heure d'arrivée du prochain bus, payer à l'avance leur billet en ligne, ou programmer avec précision leur trajet du lendemain. Tous ces résultats exigent une approche technologique ouverte non propriétaire qui permet de partager et d'agréger facilement les données à des fins d'analyse.
Un système unifié peut également améliorer le sentiment de sécurité des passagers et des conducteurs, en sachant que les équipes de sécurité sont en mesure de réagir rapidement et efficacement en cas d’incident à bord d'un bus ou près d'une station. Lorsque des passagers signalent un problème, le fait de disposer d'un enregistrement de ce qui s'est passé à bord aide les équipes de sécurité à répondre à la plainte. Les enregistrements vidéo, ainsi que les données télématiques, peuvent aider à faire le tri dans le scénario pour déterminer ce qui s'est réellement passé.
La technologie progresse sans cesse. Des capteurs sont connectés au système afin de contrôler la qualité de l'air, suivre le niveau des batteries des véhicules électriques et même surveiller le comportement des conducteurs pour garantir la sécurité. Davantage de données et de nouvelles possibilités seront disponibles à l'avenir. Un système de sécurité à architecture ouverte permettra d'ajouter ces nouvelles fonctionnalités dès qu'elles seront disponibles.