La diminution des effectifs médicaux et la fermeture des maternités créent un danger pour les parturientes. Les nombreuses fermetures inopinées de maternités ainsi que l’utilisation massives de l’intérim ont déstabilisé les équipes, créant un manque de sécurité pour les patientes. Malgré les nombreuses alertes de la profession, les réformes pour améliorer l’organisation de la périnatalité n’ont pas été poursuivies pendant la pandémie.
Fermetures de maternités : l’insécurité pour les femmes enceintes
Maternités : le SYNGOF alerte sur les risques de fermetures
Selon une récente annonce du syndicat des gynécologues et obstétriciens français (SYNGOF), de nombreuses maternités risquent de fermer de manière inopinée, malgré les mesures prises par l'administration pour éviter cela. Le manque d'attractivité des emplois de la périnatalité, ainsi que la baisse des effectifs de praticiens, provoquent une instabilité qui engendre une insécurité pour les parturientes. Voici les points importants de cette alerte pour les maternités :
Déficience des effectifs de gynécologues obstétriciens, anesthésistes, pédiatres et sages-femmes
Le SYNGOF et tous les représentants de périnatalité alertent depuis des années sur la baisse alarmante des effectifs de gynécologues obstétriciens, anesthésistes, pédiatres et sages-femmes qui ont conduit à la fermeture de nombreuses maternités. En effet, le manque de personnel provoque une instabilité.
Le recours excessif à l'intérim en gynécologie obstétrique, anesthésie-réanimation et pédiatrie a entraîné une perte de la stabilité, garante de la sécurité de l'équipe. Les jeunes praticiens s'inquiètent pour la sécurité des patientes et préfèrent ne pas cautionner les risques.
La loi RIST
La loi RIST pour le plafonnement de l'intérim à l'hôpital a été mal préparée et plusieurs maternités ont dû temporairement suspendre leur activité. Ainsi, des maternités ont été contraintes de fermer partiellement ou complètement, laissant les patientes sans soins adaptés.
Manque d'attractivité des emplois de la périnatalité
Le principal problème des maternités est l'absence de restructurations de l'offre de soins en périnatalité. Les gardes en gynécologie obstétrique, pédiatrie, anesthésie-réanimation et maïeutique sont peu attractives, entraînant une fuite des salles de naissance. En effet, la moitié des chefs de cliniques de gynécologie obstétrique arrêtent immédiatement la garde obstétrique et les sages-femmes quittent aussitôt la salle de naissance.
Reformes de l'organisation de la périnatalité
Les réunions de réforme de l'organisation de la périnatalité, interrompues durant la pandémie de Covid-19, n'ont jamais été reprises, malgré les multiples relances de la profession. Les mesures pour attirer de nouveaux praticiens et repenser le système de la périnatalité sont urgentes
Les maternités sont confrontées à de nombreux défis. Il est important de prendre en compte les alertes du SYNGOF et de réfléchir à de véritables mesures d'attractivité pour les emplois de la périnatalité afin d'assurer la sécurité des futures mères.
Face à ces enjeux, les représentants de périnatalité appellent à la mise en place de réformes de l'organisation de la périnatalité, afin d'attirer de nouveaux praticiens et repenser le système dans son ensemble. Les maternités sont confrontées à des défis importants et il est essentiel de prendre en compte les alertes du SYNGOF afin d'assurer la sécurité des futures mères.