Pas d’« ISF vert », mais la fin des avantages fiscaux sur les énergies fossiles

Le gouvernement prévoit d’éliminer certains avantages fiscaux pour les énergies fossiles dans le projet de loi de finances 2024. En revanche, Bruno Le Maire a manifesté une opposition claire à l’introduction d’un « ISF vert ».

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 13 juin 2023 à 17h34
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Pas d’« ISF vert », mais la fin des avantages fiscaux sur les énergies fossiles - © Economie Matin
10%L'« ISF vert » devait toucher 10% des Français les plus riches.

Lors d'une table ronde consacrée à l'industrie verte organisée par le parti Renaissance, Bruno Le Maire s'est prononcé contre un « ISF vert », tout en exprimant sa volonté de retirer un certain nombre d'avantages fiscaux sur les énergies fossiles dans le cadre du projet de loi de finances 2024. Selon lui, il serait incohérent d'investir dans le secteur vert tout en continuant à favoriser les énergies fossiles par des avantages fiscaux. Le retrait de ces avantages fiscaux aurait des implications pour plusieurs secteurs, dont le transport routier, la construction et les travaux publics. Le ministre de l'Économie a souligné la nécessité de définir des moyens d'accompagner ces secteurs durant la transition.

ISF vert : une option rejetée par Bruno Le Maire

Malgré ces propositions pour une économie plus verte, Bruno Le Maire s'est clairement opposé à l'« ISF vert », une mesure fiscale proposée récemment par les économistes Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz. Selon le locataire de Bercy, cet impôt sur la fortune vert pourrait créer une résistance fiscale à la décarbonation de l'économie chez les 10% des Français les plus riches. « Quand on dit 10% des Français les plus riches, c'est quand même 10% des Français, c'est plusieurs millions de personnes. Donc il faut faire très attention à ne pas susciter une allergie fiscale à la décarbonation de notre économie », a-t-il affirmé.

Fin des avantages fiscaux sur les énergies fossiles

Le Maire a insisté sur le fait que, bien qu'il n'y ait aucun mépris pour l'ISF vert, lui-même, le président de la République et la Première ministre pensent que cette option d'augmentation de la fiscalité n'est pas la plus appropriée pour la France, compte tenu de son niveau d'imposition, le plus élevé de tous les pays de l'OCDE. Tout en envisageant la suppression des avantages fiscaux pour les énergies fossiles, Bruno Le Maire reste donc fermement opposé à l'ISF vert. Une position qui met en évidence les défis de la transition vers une économie décarbonée en France, où l'équilibre entre les mesures fiscales et le soutien à l'industrie verte est un sujet de débat continu.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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