Les principaux syndicats de la RATP ont annoncé qu’un mouvement de grèves des « réseaux de surface » aura lieu vendredi 25 mars 2022 contre l’ouverture à la concurrence à partir de 2025 sur le réseau francilien.
Revalorisations salariales
« Nos organisations appellent à la grève le 25 mars pour protester contre l’attaque sur nos conditions de travail et la dénonciation des accords d’entreprise. Ces attaques sont aggravées par l’attitude méprisante de la direction face à nos revendications de revalorisations salariales », écrivent dans un communiqué commun les principaux syndicats de la RATP, c’est-à-dire l’UNSA, la CGT, SAT, FO et la CFDT. Selon le communiqué, ce sont les branches syndicales des « réseaux de surface » qui mèneront la grève le 25 mars 2022. Ce sont donc les Tramways et les bus qui devraient être le plus perturbés par cette grève.
Cette grève intervient après un mouvement social pour le pouvoir d’achat qui a eu lieu le 18 février 2022 auprès des conducteurs de métros. « La bonne santé financière ne bénéficie pas aux agents dont la valeur du point d’indice est toujours gelée. Point d’indice qui sert aussi de base pour calculer d’autres éléments de notre rémunération », explique le délégué de la CGT RATP, Bertrand Hammache, dans une lettre adressée à la présidente du groupe, Catherine Guillouard. « Par conséquent, les agents subissent une baisse constante de leur pouvoir d’achat. Aujourd’hui, les indicateurs économiques et financiers de la RATP sont au vert. Les agents n’acceptent pas que leur budget soit lui dans le rouge, s’ajoutant au climat anxiogène de l’ouverture à la concurrence et des profondes transformations de l’entreprise ».
Ouverture à la concurrence
Si normalement,les réseaux les plus touchés devraient être les réseaux de bus et de tramways, la CGT RATP et FO, majoritaires, ont appelé tous les agents de la RATP à la grève pour obtenir une revalorisation générale des salaires. Au cœur des négociations, se trouvent les discussions à propos des futures conditions de travail à partir du 1er janvier 2025, lors de l’ouverture du réseau à la concurrence.
Les syndicats négocient pour apporter des garanties dans le dispositif « sac à dos social » pour les salariés qui changeront d’employeur lors de l’ouverture à la concurrence. À la suite des mouvements sociaux de fin septembre 2021, Île-de-France Mobilité a adapté le cahier des charges des appels d'offres. Ainsi, lors de l’ouverture à la concurrence, les « critères sociaux » auront plus de poids dans le choix du candidat qui sera retenu.