Selon une récente étude de WeProtect Global Alliance, près de deux tiers des jeunes français de 18 ans ont été victimes d’au moins un préjudice sexuel en ligne pendant leur enfance. Le préjudice peut prendre diverses formes, comme l’envoi, le partage ou la demande d’actes ou contenus sexuellement explicites. Les appareils mobiles et les services privés de partage d’images ou de vidéos sont souvent utilisés pour ces délits. Les filles sont généralement plus exposées à ce genre de situations que les garçons.
Préjudice sexuel en ligne : un fléau qui touche les jeunes Français
Préjudice sexuel en ligne, le fléau qui touche une majorité de jeunes Français
Selon une étude menée par WeProtect Global Alliance, près de 2 jeunes français sur 3 âgés de 18 ans ont subi au moins un préjudice sexuel en ligne pendant leur enfance. Cette étude a été réalisée auprès de 2000 jeunes de 18 ans, issus de 4 pays européens dont la France. Les préjudices peuvent prendre différentes formes, comme l’envoi de contenus sexuellement explicites, le partage d'images sexuellement explicites ou la demande d'actes sexuellement explicites qui mettent mal à l’aise les enfants.
Les préjudices sexuels en ligne touchent une grande majorité de jeunes français. En France, 49% des jeunes de 18 ans ont été exposés à des tentatives de discussions ou d'envoi de contenus sexuellement explicites de la part d'adultes qu’ils ne connaissent pas ou faisant partie de leur entourage. Près de la moitié d’entre eux ont été confrontés à des demandes sexuellement explicites qui les ont mis mal à l’aise.
Une utilisation privilégiée des appareils mobiles
Les expériences de préjudice sexuel se produisent généralement sur des appareils mobiles, via des canaux privés selon l’étude menée par WeProtect Global Alliance. En France, 85% des personnes interrogées qui ont été exposées à une tentative de discussion l’ont reçue via leur téléphone portable, et 65% l’ont vécue via des services privés de partage d'images ou de vidéos. Les filles sont beaucoup plus susceptibles que les garçons de voir un inconnu ou un adulte qu'elles connaissent essayer de leur parler de sujets ou de leur faire faire quelque chose de sexuellement explicite en ligne.
Près de quatre filles sur cinq auraient subi au moins un préjudice sexuel pendant leur enfance, avec 57 % pour les garçons, à l’échelle Européenne. Face à cette situation, 57% les jeunes interrogés estiment que les adultes doivent être davantage conscients de ce que font les enfants sur Internet. WeProtect Global Alliance appelle les dirigeants politiques de France, d'Allemagne, des Pays-Bas, de Pologne et de tous les États membres de l'Union européenne (UE) à s'unir pour soutenir une législation européenne efficace et complète afin de lutter contre les abus sexuels en ligne commis sur des enfants.