Les tarifs réglementés de l'électricité pratiqués par EDF sont redevenus très attractifs pour les consommateurs, contrairement aux offres du marché libre assommées par la hausse fulgurante des prix de l'énergie.
C'est une première relevée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Dans son bilan du dernier trimestre 2021, le régulateur explique que les données témoignent des effets de la crise des prix de l'énergie sur l'ouverture des marchés de détail pour les clients résidentiels et professionnels. Des effets négatifs sur le marché libre : sur ces trois derniers mois, 230.000 clients ont été recrutés par les opérateurs alternatifs. Soit une baisse très importante par rapport au troisième trimestre (386.000 clients). Et il est plus que probable que l'hémorragie va se poursuivre au cours des premiers mois de 2022.
Un tarif réglementé qui protège le pouvoir d'achat
Les clients ont préféré rester ou revenir vers EDF et son tarif réglementé de vente (TRV) de l'électricité. Ce dernier est redevenu très attractif, comme l'ont d'ailleurs admis les associations de consommateurs. CLCV a ainsi recommandé aux particuliers de repasser au TRV, « qui démontre sa relative stabilité et sa fiabilité contractuelle ». Un tarif qui bénéficie de plus du « bouclier tarifaire » mis en place par le gouvernement, et qui limite à 4% la hausse du tarif réglementé cette année. De quoi effectivement attirer les consommateurs qui veulent limiter l'inflation de leurs factures…
La concurrence en lambeaux
Mais pour les concurrents du marché libre, la situation est particulièrement difficile. Certains ont cessé purement et simplement de recruter de nouveaux clients, quand d'autres ont décidé de se retirer du marché en attendant des jours meilleurs. Ce qui est valable pour l'électricité ne l'est pas pour le gaz : Engie, qui applique également un tarif réglementé, ne peut plus enregistrer de nouveaux abonnés. De fait, la concurrence demeure forte, mais avec des consommateurs très sourcilleux sur les hausses de prix.