Les périodes de campagne électorale sont toujours compliquées pour les professionnels de l’immobilier. Pour des raisons évidentes, les clients sont hésitants, ils n’osent pas prendre le risque de faire une offre, et signent plus difficilement une promesse ou un compromis.
Derrière, du côté des banquiers, c’est encore pire. Difficile en effet pour un banquier de s’engager avec un client pour 15 ou 20 ans, alors que les règles du jeu peuvent changer, ou plutôt vont changer au moment de la signature définitive, ou peu de temps après.
Les élections présidentielles déstabilisent le marché immobilier
Vous l’avez sûrement oublié, mais il y a quelques années, un président, à peine élu, avait rendu les intérêts d’emprunt pour l’achat de sa résidence principale déductibles des impôts pendant cinq ans. Ça change évidemment totalement la donne.
Plus récemment, un autre a modifié la clef de répartition des allocations familiales, privant des centaines de milliers de foyers fiscaux de tout ou partie des aides auxquelles ils avaient droit auparavant.
Immobilier : l'inflation aussi en cause
Mais cette année, il n’y a pas que les élections qui gèlent le marché immobilier. Il y a aussi bien sûr le contexte géopolitique et économique global. Avec 4,5% d’inflation en France, officiellement, même si j’ai vraiment des gros doutes, sachant que l’inflation dépasse 8% par exemple chez nos voisins allemands, emprunter à 1 ou 1,5% est aberrant.
Mais ce qui l’est plus, c’est l’incertitude quant à la capacité des salaires à suivre la courbe de l’inflation. Si tout augmente, sauf les revenus, toutes les simulations d’endettement sont fausses ! En conclusion : si vous voulez vendre : attendez peut-être un peu. Et si vous voulez acheter : soyez prudent dans vos calculs