Selon RMC, Greenyellow, le prestataire de Cdiscount Energie, qui devait cesser ses activités de fourniture de gaz le 6 avril 2022, renonce finalement à le faire.
Impossibilité d’arrêter de fournir du gaz
C’est par un mail adressé à leurs clients que Greenyellow, filiale du groupe Casino et prestataire de Cdiscount Energie, annonce qu’ils n’arrêteront pas de fournir du gaz. Pourtant, cela faisait plusieurs mois qu’ils encourageaient leurs clients à changer de fournisseur de gaz. En effet, ils prévoyaient de cesser leur activité à partir du 6 avril 2022. Dans le courrier adressé à leurs clients lundi 4 avril 2022, Greenyellow explique que les « autorités compétentes n’ayant pas apporté de réponse, la fermeture annoncée n’est plus d’actualité ».
Sans l’accord préalable du gouvernement, les fournisseurs de gaz alternatifs ne peuvent pas cesser leur activité. C’est dans cette situation que se retrouvent Greenyellow et Cdiscount Energie le 6 avril 2022. Greenyellow affirme néanmoins vouloir mettre fin dès que possible à son activité « dans un contexte de hausse forte et continue du prix d’approvisionnement ».
Indemniser les clients
Tous les clients ayant souscrit à un abonnement chez Greenyellow et n’ayant pas déjà franchi le pas de changer de fournisseur, ont encore un moment de répit. En revanche, les clients qui ont cédé aux pressions faites par les fournisseurs se sentent arnaqués. C’est le cas d’Arnaud, un ancien client de Cdiscount Energie. « On nous a harcelé pour qu’on parte. On a attendu jusqu’au dernier moment mais on a fini par changer de fournisseur début avril, car on avait peur de la coupure. C’est de la malhonnêteté, de la trahison », a-t-il déclaré sur RMC.
Pour la CLCV, une association de consommateurs, qui était à l’origine d’une action de groupe contre Cdiscount Energie et son prestataire, il va falloir reconnaître le préjudice et indemniser tous les clients. « Sur les 35.000 personnes concernées, la grande majorité est partie donc il va falloir traiter ça. Cdiscount et GreenYellow ont écrit plusieurs fois aux gens en disant 'on s'en va le 6 avril donc vous devez partir' et maintenant ils disent 'ah ben finalement on ne part pas', donc évidemment ces personnes ont été d'autant plus trompées », explique François Carlier, le délégué général de la CLCV.