La diminution des émissions de gaz à effet de serre va redéfinir le paysage de l’emploi pour l’avenir. Certains secteurs gagnent, d’autres perdent, tandis que l’économie se transforme à l’horizon 2030.
Emploi : votre job va t-il changer ou… disparaître ?
Vers une nouvelle réallocation de l'emploi : gagnants et perdants
Au milieu du tumulte climatique, l'économie française fait face à une mutation nécessaire. L'objectif ? Faire chuter les émissions de CO2 de 408 millions de tonnes en 2022 à 270 millions en 2030, selon la volonté de la Première Ministre Elisabeth Borne. Ainsi, un grand brassage des postes de travail se prépare. En effet, selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) pour France Stratégie, quelques contours se dessinent sur le front de l'emploi. Un réarrangement qui signifie création d'emplois dans certains domaines et des suppressions dans d'autres.
Cette transition n'est pas sans tension. L'objectif climatique pourrait intensifier les difficultés de recrutement dans certains secteurs déjà en tension. Certains secteurs verraient leur nombre d'emplois diminuer tandis que d'autres vont en gagner, notamment dans les métiers du bâtiment. Ces derniers pourraient créer de 100 000 à 200 000 nouveaux postes d'ici 2030.
L'essor des métiers verts et les défis de la reconversion professionnelle
Des secteurs tels que la recherche et développement et l'ingénierie pourraient également connaître un nombre important de créations de postes, de même que la maintenance des équipements. De plus, l'industrie automobile pourrait tirer son épingle du jeu. Mais seulement, si la part des véhicules propres atteint plus d'un tiers du marché. Cependant, la réallocation d'emplois n'est pas sans défis. Le secteur des transports pourrait enregistrer une perte de près de 10 000 emplois d'ici 2030, selon la Dares.
Dans ce grand chambardement de l'emploi, la reconversion professionnelle devient une nécessité. Cependant, les dispositifs actuels, tels que le système Transitions collectives, ne sont pas encore suffisants selon la Dares. Il est donc crucial d'améliorer ces mécanismes pour assurer un atterrissage en douceur pour tous les travailleurs concernés par cette transition vers une économie bas carbone.