Le 8 juin 2023, l’État français prendra le contrôle total d’EDF, une décision qui lui permettra de superviser plus efficacement le renouvellement du parc nucléaire français.
EDF : l’État reprend le contrôle total
Un contrôle total d'EDF pour une meilleure gestion
Dès le 8 juin 2023, l'État aura le contrôle total d'EDF, une annonce faite par Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances. Cela met fin au processus de renationalisation de l'énergéticien, qui a pu aboutir malgré les nombreuses contestations des petits actionnaires.
Cette renationalisation, qui a coûté environ 9,7 milliards d'euros, avait été validée par la cour d'appel face aux difficultés rencontrées par l'entreprise, notamment en termes de production insuffisante de son parc nucléaire pour couvrir tous les besoins. L'État, déjà actionnaire à hauteur de 84%, avait annoncé en juillet 2023 son intention d'acquérir l'ensemble du capital d'EDF pour mettre en œuvre sa stratégie de souveraineté énergétique.
Cependant, cette démarche avait été contestée par des actionnaires minoritaires qui remettaient en question les conditions de l'offre publique d'acquisition simplifiée de l'État sur les titres EDF et le prix de 12 euros par action pour racheter les titres manquants. Malgré ces contestations, la cour d'appel de Paris a rejeté le recours formé par ces actionnaires minoritaires, ouvrant ainsi la voie à la finalisation de la renationalisation d'EDF.
L’État détient désormais 98 % du capital d’EDF et détiendra 100 % du capital le 8 juin.
Cela va nous permettre de réaliser dans les meilleures conditions le programme de construction de six nouveaux EPR annoncé par @EmmanuelMacron et de renforcer notre indépendance énergétique. pic.twitter.com/2uLioxl2tm— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) May 23, 2023
Les impacts de cette décision
Avec l'État comme actionnaire unique, EDF pourra être restructurée de manière plus efficace. L'entreprise, qui gère les centrales nucléaires du pays, a été confrontée à des pannes imprévues dans son parc nucléaire et à des retards et des dépassements de coûts dans la construction de nouveaux réacteurs.
Cette renationalisation est aussi un moyen pour l'État de garantir l'indépendance énergétique du pays, surtout en cette période où l'Europe cherche des alternatives au gaz russe. L'État pourra fixer des exigences claires à EDF, notamment l'augmentation de la production d'électricité nucléaire, à un moment où la sécurité des réserves énergétiques du pays est une préoccupation majeure. L'objectif des 360 térawattheures nécessaires à la France est fixé !