Si l’utilisation massive des cartes de crédit et des virements a tendance à reléguer le chèque bancaire au statut de moyen de paiement secondaire, la fraude explose. La Banque de France compte donc prendre des mesures, et renforcer la sécurité de ce mode de paiement certes désuet mais encore très utilisé.
Plus de 500 millions d’euros de fraudes au chèque bancaire en 2020
Comme le rappelle la Banque de France dans le communiqué de presse publié le 11 avril 2022, la fraude aux chèques bancaires reste très élevée en France. En 2020, selon les dernières données disponibles, pas moins de 538 millions d’euros de chèques frauduleux ont été identifiés. Une somme qui représente quasiment la moitié (42%) « du total de la fraude sur les moyens de paiements scripturaux ».
Un véritable problème car si le montant est stable, les Français utilisent de moins en moins de chèques. Le nombre de chèques émis en 2020 était 26% inférieur qu’en 2019 : les chèques ne représentent en France plus que 5% des paiements. Or, si le nombre de chèques baisse et que les montants fraudés restent stables, cela signifie que la fraude augmente.
Un nouveau référentiel à destination des établissements bancaires
Le 11 avril 2022, la Banque de France annonce donc vouloir renforcer le référentiel de sécurité du chèque (RSC) et appelle les banques à faire preuve de vigilance.
Parmi les mesures qui seront prises, les banques sont invitées à « renforcer la surveillance des remises frauduleuses de chèque », à « améliorer la lutte contre les chèques perdus et volés, en renforçant la sécurité de l’acheminement des chéquiers, la qualité des procédures de mises en opposition et la diffusion d’outils de contrôle de la régularité des chèques » et à être plus vigilantes sur les tentatives de falsification des chèques.
Outre les banques, les utilisateurs doivent également faire attention lors de l’émission de chèques, tout particulièrement à destination de professionnels qui n’auraient pas leur confiance, ainsi que lors de l’encaissement de ces derniers.