Stellantis met en pause son projet d’usine de batteries au Canada

Des promesses non-tenues selon Stellantis

Stellantis, le géant de l'automobile, met le frein à main. C'est à Windsor, en Ontario, que le groupe prévoyait d'implanter son usine de batteries pour véhicules électriques. Cette dernière représente un investissement de 3,6 milliards d'euros pour la firme.

Mais pourquoi un arrêt si soudain ? La réponse réside dans les subventions gouvernementales. Stellantis accuse le gouvernement canadien de ne pas avoir tenu ses promesses. Mais surtout, la récente signature d'un accord avec l'allemand Volkswagen ne passe pas. En effet, pour le projet allemand, le Canada signe un chèque de subventions de 13 milliards de dollars canadiens. Soit bien plus que pour la future usine Stellantis.

Des conséquences pour le Canada et son ambition écologique

Face à cette situation, le gouvernement canadien tente de rassurer. Les négociations sont en cours, selon le ministre de l'Industrie, François-Philippe Champagne. Mais l'arrêt du projet Stellantis a un impact bien au-delà des négociations en cours. En effet, cette usine devait produire plus de 45 gigawattheures (GWh) par an. Mais surtout, créer 2 500 nouveaux emplois. De plus, la région de Windsor est une plaque tournante de l'industrie automobile canadienne. Ainsi, l'implantation d'une telle usine aurait sans aucun doute boosté son économie locale.

De plus, ce projet s'inscrit dans les efforts du Canada pour attirer les acteurs du secteur des véhicules électriques. Un secteur en pleine croissance, indispensable à la transition écologique. Le pays mise surtout sur des incitations fiscales et l'abondance de minéraux rares pour séduire ces acteurs. Cette stratégie fait écho à celle des États-Unis. Le pays de l'Oncle Sam prévoit des milliards de subventions pour les industries vertes dans son grand plan climat et contre l'inflation.