Face à la montée des taux de crédit immobilier, les banques françaises envisagent une révision des règles actuelles. Alors que le taux moyen atteint 3,15% en avril, des discussions sont en cours pour assouplir les critères d’octroi de crédit et soutenir la production de crédit.
Taux de crédit immobilier : les banques prêtes à des assouplissements
Depuis plusieurs mois, les candidats à la propriété sont confrontés à des conditions de crédit de plus en plus strictes en raison de la hausse des taux d'intérêt des banques centrales. En avril, la moyenne du taux de crédit immobilier, hors assurances et frais, a atteint 3,15%, soit une hausse de 11 points de base, selon les chiffres de l'Observatoire du Crédit Logement. En raison de ce « ralentissement notable » depuis le début de 2022, les banques françaises envisagent une révision des règles en vigueur. La directrice générale de la Fédération bancaire française, Maya Atig, a déclaré au Parisien que les banques étaient prêtes à discuter de possibles assouplissements.
Les banques prêtes à faire des efforts
Afin de contrer le ralentissement du crédit immobilier, les banques ont déjà mis en œuvre des mesures pour stimuler la production de crédit, notamment en obtenant des autorités la revalorisation du taux d'usure chaque mois jusqu'en juillet. Cette mesure permet aux banques d'ajuster plus rapidement les taux au coût du refinancement. Cependant, face à une inflation persistante, les banques centrales européenne et américaine ont écarté l'idée de suspendre le durcissement monétaire. Cette situation pourrait conduire les banques à perdre une partie importante de leurs clients potentiels. Pour contrer cela, elles envisagent des « dérogations » sur certains dossiers qui auraient dû être refusés selon leurs critères initiaux.
Les taux de crédit immobilier s'envolent
Ces dérogations concernent principalement les règles qui limitent le prêt à un taux d'effort maximal de 35% et à une durée maximale de 25 ans (ou 27 ans en cas de travaux préalables à l'emménagement). Ces dérogations peuvent actuellement concerner jusqu'à 20% des crédits, à condition qu'elles touchent principalement l'acquisition d'une résidence principale et qu'elles soutiennent les primo-accédants dans un tiers des cas. Est-il possible d'aller plus loin ? Les banques ont envoyé la balle aux autorités pour trouver un assouplissement.