BNP Paribas a annoncé de nouveaux engagements climatiques en vue de son Assemblée générale le 16 mai. Si la banque reconnaît que les nouveaux projets pétroliers et gaziers sont inutiles, ses mesures sont jugées insuffisantes pour répondre à l’urgence climatique. Les ONG de « L’Affaire BNP » appellent à renoncer au soutien, direct ou indirect, de toute expansion des énergies fossiles. Les défenseurs de l’environnement prévoient de manifester à l’Assemblée générale de la banque aux côtés de scientifiques pour exiger des actions plus concrètes.
Un petit pas pour le climat mais loin du consensus scientifique
Des mesures trop faibles face au consensus scientifique
En réaction aux attentes de la communauté scientifique et des ONG, BNP Paribas a communiqué sur l’arrêt des financements pour le développement de nouveaux champs pétroliers ou gaziers et des financements aux acteurs non diversifiés de l’exploration-production pétrolière. Cependant, Les experts scientifiques et les activistes reprochent des mesures insuffisantes qui ignorent les standards internationaux en matière de vigilance. Le maintien des financements aux entreprises les plus agressives dans le développement des énergies fossiles préoccupe également les défenseurs de l’environnement.
Les exclusions sont exclusivement liées aux projets et non aux entreprises
Les mesures prises par BNP Paribas ne couvrent que les financements « directs » ou « dédiés » aux projets, excluant ainsi les entreprises qui portent ces projets. Les exclusions aux acteurs non diversifiés de l’exploration-production pétrolière n’est pas une exclusion ferme et ne concerne pas les majors pétro-gazières diversifiées telles que Total. La politique de BNP Paribas reste également laxiste sur la question du gaz. La banque ne revoit pas ses engagements concernant ses soutiens aux entreprises actives dans le gaz.
Des transactions possibles avec les entreprises développent des énergies fossiles
Le maintien des financements aux entreprises actives dans le développement des énergies fossiles est une des critiques majeures des défenseurs de l’environnement. La politique des exclusions ne concerne pas les financements qui ne sont pas « directs » ou « dédiés. » Ainsi, BNP Paribas pourrait encore accorder des prêts ou des émissions de nouvelles obligations à des entreprises comme Total ou d'autres qui développent des champs d'énergies fossiles.