Engie prêt à ne plus importer de gaz russe

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Paul Laurent Modifié le 21 avril 2022 à 15h41
Gas 1938298 1920
@shutter - © Economie Matin
20%20% de l'approvisionnement en gaz d'Engie vient de Russie.

Dans une interview donnée au Figaro, Jean-Pierre Clamadieu, président du groupe Engie, revient sur les difficultés auxquelles fait face l'énergéticien français, et notamment celles de la guerre en Ukraine.

Crise énergétique

Le second mandat de Jean-Pierre Clamadieu, qui commence jeudi 21 avril 2022, débute avec des difficultés majeures dans le domaine de l’énergie. En effet, avec la guerre opposant l’Ukraine à la Russie, les prix du gaz n’ont jamais été aussi élevés. La situation ne risque pas de s’arranger avec l’incertitude à propos de la possible mise en place d’un embargo sur le gaz provenant de Russie ou avec une coupure du réseau décidée par Moscou.

Mais pour Jean-Pierre Clamadieu, Engie peut tirer un trait sur le gaz russe qui « représente 20% de son approvisionnement ». « L’Europe dans son ensemble serait sans doute capable de remplacer la moitié du gaz russe. L’autre moitié serait amortie par des arrêts et des réductions de consommation supportés par le secteur industriel », juge le dirigeant d’Engie.

Renforcement du biogaz

« Beaucoup de décisions de ces dix ou vingt dernières années ont été prises sur une hypothèse de rapprochement économique entre la Russie et l’Europe. Cette hypothèse ne s’est pas réalisée », explique-t-il. La solution pour se fournir en gaz ? Importer du gaz naturel liquéfié venant d’Amérique. « Les infrastructures gazières françaises, activité régulée, seront impactées positivement par la situation actuelle d’importations massives de gaz naturel liquéfié via nos terminaux méthaniers », explique Jean-Pierre Clamadieu.

Pour lui, le biogaz peut, à terme, remplacer le gaz russe. Jean-Pierre Clamadieu espère que cette crise à l’est de l’Europe « accélère le verdissement du gaz ». Début 2022, le biométhane représente seulement 2% de la consommation de gaz en France. Si l’État souhaiterait qu’en 2030, il représente 10% de la consommation française, Jean-Pierre Clamadieu explique qu’Engie pourra parvenir à 15%. Enfin, Engie pense pouvoir parvenir à 100% de la consommation française de gaz en 2045.

Laissez un commentaire

Aucun commentaire à «Engie prêt à ne plus importer de gaz russe»

Laisser un commentaire

* Champs requis