Le gouvernement et les enseignes de la grande distribution vont se mettre autour de la table pour prolonger le « trimestre anti-inflation » au-delà de juin. L’objectif étant de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs.
Prolongation du trimestre anti-inflation au-delà de juin
Face à une inflation alimentaire de 14,9 % en avril selon l'Insee, le gouvernement français a décidé de prolonger le trimestre anti-inflation au-delà de la date prévue du 15 juin. Cette initiative, mise en place en mars avec l'aide des enseignes de la grande distribution, a pour objectif d'offrir des prix plus bas sur une sélection de produits en réduisant notamment les marges des distributeurs. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a salué sur Franceinfo la décision des distributeurs de prolonger le trimestre anti-inflation. Si la forme de cette prolongation reste à déterminer, les grandes enseignes de la distribution, telles que Système U, Franprix, Monoprix et Carrefour, ont confirmé qu'une prolongation du trimestre anti-inflation est à l'étude.
Le trimestre anti-inflation se poursuit pour préserver le pouvoir d'achat
Les enseignes du groupe Casino, ainsi que Carrefour, envisagent également de prolonger leurs différentes initiatives après juin, indépendamment du cadre gouvernemental. L'exécutif et les enseignes sont ouverts à différents scénarios, et la bonne nouvelle c'est qu'il existe une volonté commune de mettre en place une solution. Une réunion est prévue prochainement avec les dirigeants de la grande distribution pour discuter des modalités de cette prolongation. Actuellement, les dispositifs du trimestre anti-inflation proposent des tarifs moins élevés de 5 à 7 % en moyenne. Le cabinet d'Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce, souligne au Parisien que cela représente « un îlot de petits prix dans un océan d'inflation ».
Les industriels se font attendre
Autre front, celui des industriels, que certains distributeurs taclent pour n'avoir rien fait. Le gouvernement français demande pourtant, depuis plusieurs semaines, la réouverture des négociations commerciales entre la grande distribution et les industriels, afin de revoir à la baisse les tarifs de certains produits. Bruno Le Maire insiste sur la nécessité pour les grands industriels de répercuter la baisse des coûts des matières premières agricoles sur les prix des produits. Le ministre de l'Économie sera-t-il entendu ?