Les livrets d’épargne réglementés, le Livret A et le LDDS, ont la cote chez les ménages. Leur taux record de 3% par an, défiscalisé, attire. Mais il reste inférieur à l’inflation, qui dépasse les 5%. Les arnaqueurs en profitent alors pour proposer de faux livrets, censés être plus attirants car affichant un rendement bien supérieur. Et ils publicisent ces arnaques grâce aux annonces Google.
Faux livrets d’épargne : de plus en plus d’arnaques sur Internet
Des arnaques très bien référencées sur le moteur de recherche Google
Le magazine 60 millions de consommateurs en avril 2023, puis Le Parisien le 2 mai 2023, alertent les Français : des arnaques se retrouvent en haut des résultats de recherche de Google. Or, le moteur de recherche américain capte environ 8 requêtes des internautes français sur 10. Le risque qu’un d’entre eux se fasse piéger est donc loin d’être nul.
Mais comment les arnaqueurs y parviennent ? Simple : en payant Google. Les résultats affichés sont des publicités payantes, des résultats « sponsorisés ». Si Google affiche bien la mention « sponsorisé », pas sûr que l’internaute le remarque ou y fasse attention. D’autant plus que de vraies offres bancaires utilisent la même technique : les résultats se mélangent donc.
Comment ne pas se faire piéger par les faux livrets ?
« La méthode est diablement efficace, puisque ces pubs surgissent dans tout l’écosystème de Google : le fil d’actualités présent sur les smartphones Android (Discover), son service de mail Gmail, sa plateforme de vidéos (YouTube), ainsi que des milliers de sites web et d’applications mobiles « partenaires » », écrit le magazine dans son enquête. Mais alors, comment éviter de se faire piéger ?
Pas vraiment de formule magique, en réalité. Et ce n’est donc malheureusement pas étonnant que des victimes aient perdu des dizaines de milliers d’euros, comme le révèle 60 Millions de consommateurs. La seule option est la vigilance.
Pour commencer, éviter de cliquer sur les annonces trop alléchantes, proposant des livrets avec des taux d’intérêt bien plus élevés que la moyenne. Vérifier en outre la conformité du site, les CGU… mais même ça risque de ne pas suffire. « Selon l’ACPR, ces trois derniers mois, 56% des sites frauduleux usurpaient l’identité de « vrais » professionnels », écrit Le Parisien. Éviter de répondre aux sollicitations et offres par mail est aussi une bonne solution. Tout comme vérifier sur les listes officielles des établissements bancaires autorisés que tout soit en règle.
Autrement, suivez le conseil de bon sens que donne Sébastien Alaire, président de l’association Banques Infos Recours, dans les colonnes du Parisien : « le meilleur conseil reste encore de placer son argent dans des établissements connus et reconnus ».