L'inflation, qui s'appliquait plus ou moins en fonction des produits, est désormais une réalité pour la majorité des articles vendus dans les grandes surfaces. Les consommateurs vont la sentir passer dans leur chariot de courses…
La hausse des prix était sensible sur certains produits vendus dans les grandes surfaces depuis quelques mois. Mais cette fois, c'est la bonne : selon les mesures de la société d'analyses IRI, l'inflation touche quasiment tous les articles dans 90% des catégories. En moyenne pour le mois d'avril, l'inflation mesurée sur les prix des produits achetés par les consommateurs (et pas sur les relevés de prix dans les supermarchés) s'établissait à 2,89% sur un an. Elle était de 0,58% en février et de 1,49% en mars. Sur les produits alimentaires, cette inflation franchit le seuil des 3% (3,01%).
Le pouvoir d'achat en berne
En fonction des produits, la hausse peut être encore plus prononcée. C'est le cas pour les pâtes alimentaires avec une flambée de 15,3% en moyenne, des viandes surgelées (+11,3%), des farines (quasiment +11%), des huiles (+10%) ou encore des moutardes (+9,2%). Les catégories de papier, pour les essuie-tout ou le papier toilette, ont enregistré une hausse des prix de 6% environ, précise IRI à la publication spécialisée LSA. Les grandes marques ont enregistré une augmentation de 2,6%, tandis que celles des distributeurs ont subi une hausse de 3,3%. La flambée atteint également les produits premiers prix, très sensibles au coût des matières premières : +6,6%.
Flambée du ticket de caisse
Et le ticket de caisse ne devrait pas s'améliorer dans les prochains mois. Les 3% d'augmentation négociée entre distributeurs et industriels mi-mars n'y suffiront pas : de nouvelles discussions vont devoir s'ouvrir, on prévoit ainsi une hausse des prix de 5% au début de l'été. La guerre en Ukraine continue de faire flamber les tarifs qui ne touchent pourtant pas certains produits comme le jambon (-1,3%), les couches culotte (-1,5%) ou encore les apéritifs anisés (-2,9%).