Le Haut conseil des finances publiques (HCFP) met en lumière des prévisions de croissance et d’inflation trop optimistes de la part du gouvernement. L’institution appelle à des efforts accrus en matière de maîtrise de la dépense pour améliorer les comptes publics.
Finances publiques : le gouvernement jugé trop optimiste
Inflation sous-estimée : un optimisme excessif
Le HCFP a exprimé mercredi 26 avril 2023 ses inquiétudes quant aux prévisions d'inflation du gouvernement, les jugeant trop optimistes. Selon l'avis de l'institution, « le reflux attendu par le gouvernement paraît rapide » et les prévisions d'inflation, à 4,9% pour cette année et 2,6% pour l'année suivante, « paraissent un peu sous-estimées ».
Le Haut conseil met en avant la probabilité d'une poursuite de la hausse des prix des produits alimentaires et des services, liée à la progression des salaires et aux difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises.
Prévisions de croissance : un scénario optimiste
Le HCFP exprime également des réserves sur les prévisions de croissance du gouvernement, considérées comme optimistes. L'institution souligne que les objectifs de réduction de la dette et du déficit reposent sur « un scénario macroéconomique inchangé, comprenant une hypothèse de croissance favorable ».
De plus, ces objectifs s'appuient sur « plusieurs années d'efforts de maîtrise de la dépense d'une ampleur supérieure à ceux qui ont pu être mis en œuvre par le passé ». Le Haut conseil des finances publiques déplore le manque de précisions concernant le calendrier et les modalités concrètes de ces efforts.
Recommandations pour améliorer les comptes publics
Afin d'améliorer les comptes publics, le HCFP propose d'écarter partiellement certaines baisses de prélèvements obligatoires ou de les compenser par des hausses d'autres prélèvements ou des réductions de dépenses fiscales. Il appartient désormais au gouvernement de prendre en compte ces recommandations et de démontrer que ses prévisions ne sont pas déraisonnablement optimistes. Le FMI avait de son côté réévalué ses prévisions de croissance pour la zone euro pour 2023 et 2024, afin de coller au mieux à la situation réelle.