Voilà qui ne calmera pas la grogne sociale, et surtout pas celle dans l’Éducation nationale. La promesse d’augmentation des salaires des enseignants ne sera pas maintenue. Selon France Info, qui dévoile l’information, l’augmentation ne permettrait même pas de compenser l’inflation…
Enseignants : le salaire n’augmentera pas de 10% comme promis
Le gouvernement avait confirmé les 10% d’augmentation
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron lors de la Présidentielle 2022, l’augmentation des enseignants tardait à arriver. Début 2023, le gouvernement confirmait toutefois l’annonce : seul changement, la date d’application. Non pas janvier 2023, comme initialement sous-entendu, mais septembre 2023. « Le ministre n’a absolument pas remis en question l’augmentation de 10% mais la date à laquelle, elle entrerait en vigueur, à savoir en septembre 2023 », soulignait le cabinait de Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, à CheckNews le 5 janvier 2023.
Mais l’augmentation restait malgré tout peu précise : début de carrière, fin de carrière… si le gouvernement confirmait les 10%, rien n’était certain. Ce qui l’était, c’était la question de l’inconditionnalité de cette hausse, ce qui a ensuite été abandonné. Pap Ndiaye mettait depuis mars 2023 des conditions à ce taux d’augmentation salariale. Et, notamment, le fait que les enseignants acceptent des remplacements.
Une augmentation du salaire des enseignants qui ne compense pas l’inflation
Finalement, selon France Info qui a pu consulter le 26 avril 2023 un document du ministère de l’Éducation nationale, les 10% ne seront pas d’actualité. Ni pour tous les enseignants, ni en début de carrière.
En moyenne, la hausse des salaires des enseignants en septembre 2023 ne sera que de… 5,5%. Moins que l’inflation en mars 2023 (5,7% selon l’Insee) ou que sur l’ensemble de 2022 (5,9%). Et c’est encore pire pour les enseignants en fin de carrière. Dès 15 ans de métier, explique France Info, l’a revalorisation n’atteindra que 4%. Et 3% ou moins en fin de carrière.
Des annonces qui, confirmées, pourraient relancer les tensions entre les enseignants et leur ministère de tutelle. Et ce à quelques jours de la manifestation attendue et traditionnelle du 1er mai...