La banque centrale américaine augmente son taux directeur de 0.5% pour tenter de freiner l’inflation. Une décision historique qui n’est pas sans risque.
L’inflation atteint 8.5% en avril
La décision était attendue par les milieux boursiers. La Fed, la banque centrale américaine, annonce augmenter ses taux d’intérêt pour contrer la hausse des prix. Elle vient de relever son taux directeur de 0.5%. Cela pourrait paraître peu mais ce rehaussement va avoir des conséquences. Cette décision est historique, c’est la première hausse depuis 20 ans.
L’idée est simple, en élevant le cours de l’argent, la Fed souhaite baisser les sommes en circulation pour tenter de juguler l’inflation. Elle atteint 8.5% en avril sur un an aux États-Unis. Les autres taux d’intérêt sont aussi à la hausse, ils sont désormais compris entre 0.75% et 1%. D’ici à la fin de l’année, si l’inflation continue de progresser d’autres hausses ne sont pas exclues par la banque centrale américaine. Depuis plusieurs semaines, l’hypothèse d’une augmentation des taux d’intérêt était sur la table outre-Atlantique. C’est désormais chose faite.
Augmenter le taux directeur : une mesure non sans risque
Ce genre de mesure rarissime a forcément une résonance particulière dans le monde boursier d’autant plus quand cela vient d’outre-Atlantique. La mesure avait été anticipée par les différentes places boursières. Reste que cette augmentation des taux d’intérêt pourrait faire fuir les investisseurs et donc faire dévisser les marchés. Les perspectives sur ce dernier point sont encore incertaines. La reprise de la croissance mondiale devrait marquer le pas dans les prochains jours.
Dès cette annonce, une question se pose pour la banque centrale européenne (BCE). Avec cette hausse, l’euro perd de la valeur par rapport au dollar. La BCE peut décider de s’aligner sur les décisions de la Fed. Mais mécaniquement, le coût de la dette augmenterait pour les pays de l’Union Européenne, la France y compris.