Le secteur du transport aérien passe d'une crise à une autre. Après la crise sanitaire, après la guerre en Ukraine, voici venir la pénurie de personnels navigants ! Chaque compagnie aérienne réagit différemment.
Comme dans bon nombre d'autres entreprises, les compagnies aériennes doivent composer avec la pénurie de personnels. C'est notamment le cas pour les hôtesses et les stewarts, qui ne sont pas en nombre suffisant pour servir les passagers : la législation impose aux transporteurs la présence d'un PNC (personnel navigant commercial) pour 50 passagers. Or, ils ne sont parfois pas suffisamment nombreux pour certains vols.
Solution de secours
Chez British Airways, qui a dû supprimer des vols pour cette raison, on propose un doublement de la prime pour les salariés qui trouvent parmi leurs connaissances des employés supplémentaires. Du côté d'EasyJet, la direction a tout simplement décidé de réduire le nombre de sièges en vente dans certains vols. Dans les Airbus A319 au départ de la Grande-Bretagne, ce sont 6 sièges en moins qui sont proposés à l'achat. En passant de 156 sièges à 150, le nombre de PNC nécessaires passe de 4 à 3. Cela peut sembler paradoxal alors que le moindre siège est indispensable à la rentabilité de l'entreprise.
Forte activité estivale
Mais EasyJet préfère logiquement faire voler ses avions plutôt que d'annuler des vols. Par ailleurs, la compagnie assure que cette réduction du nombre de sièges demeure très faible en comparaison de la forte activité lors de la saison estivale. L'ensemble du secteur aérien bénéficie en effet d'une hausse traditionnelle de son activité pendant l'été, à laquelle s'ajoute la poussée post-crise sanitaire. Malheureusement, en raison de la pénurie de personnels, beaucoup de ces compagnies ne pourront pas en profiter à plein.