En période de crise, les consommateurs ont tendance à privilégier le hard-discount afin de sauvegarder leur pouvoir d'achat. Une étude indique pourtant que ce n'est pas nécessairement la meilleure des idées.
L'inflation galopante de ces derniers mois a un impact sur les produits de consommation courante. Selon le panéliste IRI, les pâtes ont ainsi subi une hausse des prix de 13,4% au mois de mars par rapport à l'année précédente. L'augmentation est de 7,7% pour la moutarde, de 7,3% sur les huiles, de 7,1% sur les farines ou encore de 6,7% sur les fruits secs. De quoi faire extrêmement attention à sa liste de courses ! IRI indique que la hausse des prix dans l'ensemble des circuits de grande distribution s'est établie à 1,5% pour le mois de mars. C'est beaucoup moins élevé que les 4,5% de l'inflation globale mesurée par l'Insee, qui comprend, il est vrai, les prix de l'énergie.
Conséquences de la guerre en Ukraine
Toutefois, la hausse des prix pour les produits de consommation courante n'était que de 0,58% en février : en un mois, l'inflation a donc augmenté de quasiment 1 point ! Et la situation ne va pas aller en s'améliorant. D'une part, les effets de la guerre en Ukraine devraient se faire pleinement ressentir au début de l'été. IRI prévoit une inflation à 5% en juin ou en juillet, du jamais vu depuis 2008. Et puis, les discussions vont se rouvrir entre les distributeurs et les industriels, après la hausse négocié de 3% (un niveau inédit) fin mars. Là aussi, il faut s'attendre à de nouvelles hausses.
Inflation plus forte dans le hard-discount
Si les consommateurs ont l'impression de faire de meilleures affaires avec le hard-discount qu'avec d'autres enseignes plus traditionnelles, il faut tout de même savoir que l'inflation a été plus élevée dans les réseaux Lidl, Aldi et autres. IRI l'a mesurée à 1,75% en mars, contre 1,66% pour les commerces de proximité (Petit Casino, Franprix…), 1,51% pour les supermarchés, 1,46% pour les hypers et 1,12% pour les drive.