La Banque centrale européenne se montre particulièrement sceptique face aux cryptomonnaies, des actifs qui « ne valent rien », a asséné Christine Lagarde. La BCE prépare son propre euro numérique.
Attention, danger ! Pour Christine Lagarde, les cryptomonnaies sont des actifs « hautement spéculatifs et très risqués ». Dans une interview pour un média néerlandais, la présidente de la Banque centrale européenne estime que « cela ne vaut rien, ça ne repose sur rien ». En l'absence d'actifs sous-jacents qui agiraient comme un « ancrage de sécurité », les bitcoins, ethereum et autres devises dématérialisées seraient donc du vent. D'ailleurs, on a bien vu ces dernières semaines le vent de panique qui a fait chuter le cours des cryptos.
Les risques pour les particuliers
Fabien Panetta, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, voit dans ce mouvement baissier quelque chose comme la crise des subprimes de 2008, décrivant cet univers comme celui du far-west. Christine Lagarde prévient les particuliers qui seraient intéressés : « beaucoup n’ont aucune connaissance des risques encourus. Ils risquent de tout perdre ». Non seulement en raison de la volatilité des cours, mais aussi parce que les cryptos sont le royaume des arnaqueurs et des pirates. « C’est donc pourquoi je pense que tout ceci devrait être strictement encadré », ajoute-t-elle.
Un euro numérique en préparation
Malgré la mauvaise image des cryptomonnaies, la Banque centrale européenne prépare son propre euro numérique qui n'aura pas grand chose à voir avec les cryptomonnaies actuelles. Il sera en effet garanti par l'institution, « la Banque centrale sera derrière tout cela ». Christine Lagarde pense donc que ce sera « très différent de n'importe laquelle de ces choses ». Des choses qu'elles ne possèdent pas par ailleurs, en accord avec ses paroles.