En 2019, l’organisme Agirc-Arrco crée un système de bonus-malus pour inciter les salariés à travailler un peu plus avant de partir à la retraite. Le système ne convainc pas, la plupart d’entre-deux fait valoir le droit dès qu’ils le peuvent.
Une mesure qui ne séduit pas
Sur le papier, ce bonus-malus pouvait représenter une opportunité pour les salariés du privé. Créé en 2019 par l’Agirc-Arrco, il devait récompenser ceux qui décalent d’un ou deux ans leur départ à la retraite. En échange, les nouveaux retraités bénéficiaient d’une pension revalorisée. Sauf que trois ans après son lancement, cela ressemble à un échec. Selon des données du ministère des Solidarités, en 2020, une infime partie des salariés du privé ont opté pour cette complémentaire.
Preuve d’une mesure qui n’incite pas les salariés à travailler davantage, la plupart partent dès le nombre de trimestres atteints, malgré une décote de 10% lors des trois premières années. Aujourd’hui, un salarié qui ne souhaite pas perdre une part de sa pension de retraite doit travailler un an de plus que l’âge de départ à taux plein. Malgré tout, nombreux sont ceux à stopper leur activité professionnelle dès qu’ils le peuvent.
Plus d’un salarié sur 2 accepte la décote
Pour aller plus loin, le ministère des Solidarités indique dans son rapport que plus de la moitié des pensionnés préfèrent subir cette décote plutôt que de travailler une année supplémentaire. Ils sont exactement 55% à partir dès le taux plein atteint en 2020. L’étude le montre clairement : les Français ne sont pas prêts à travailler plus longtemps.
Autre facteur qui peut expliquer cet échec : l’exonération pour une partie des salariés les plus modestes. Cela représente un quart de ceux qui sont concernés par le dispositif actuel.