Critiqués par les automobilistes, et dont l’efficacité concernant la sécurité routière est régulièrement remise en doute, les radars automatiques continuent de rapporter gros. De plus en plus gros même. 2022 a été la première année sans restrictions de déplacement ni confinements depuis la pandémie de Covid-19… et forcément les sommes payées sont en hausse.
Radars automatiques : plus de 700 millions pour l’État en 2022
2022 entre dans le Top 3 des années les plus chères
La Cour des Comptes a publié, le 13 avril 2023, le rapport sur le budget de l’État en 2022. Repéré par le site Radars-autos, ce document dévoile le résultat des amendes des radars automatiques en France. Et c’est simple : les montants payés par les automobilistes sont en hausse.
En 2022, selon le rapport, 707 millions d’euros d’amendes ont été envoyés par les radars automatiques en France. Une manne financière en hausse de plus de 50 millions sur un an. En 2021, seulement 655 millions d’euros avaient été collectés.
La forte hausse fait entrer directement l’année 2022 dans le Top3. Seulement en 2016 (760 millions) et en 2017 (824 millions, record inégalé), les montants avaient été plus élevés.
Les amendes majorées des radars font grimper la note
Mais attention, le site rappelle que la somme est en réalité plus élevée. Les automobilistes qui ne payent pas dans les temps leur amende reçoivent en effet des amendes majorées. Et les sommes supplémentaires ne sont pas anodines : 200 millions d’euros en 2022. De quoi porter le total à plus de 900 millions d’euros.
Des sommes qui pourraient encore augmenter en 2023 et les années suivantes. Le gouvernement a prévu en effet le déploiement de nombreux nouveaux radars automatiques en France. Dont certains capables de flasher les automobilistes pour de nouvelles infractions.
Les radars coûtent cher… mais sont très rentables
Dans le rapport de la Cour des Comptes, il est néanmoins précisé que les radars automatiques sont chers. L’État, en 2022, a dépensé plus de 330 millions d’euros. Entre maintenance, réparations et déploiement, les sommes engagés sont importantes.
Mais elles sont largement inférieures à celles collectées par les infractions. Une fois les dépenses déduites, les recettes dépassent allègrement les 400 millions d’euros en 2022.