Les défaillances d’entreprises en France bondissent. Elles sont en progression de 43,6% au premier trimestre 2023, avec un impact majeur sur les PME-ETI et des secteurs clés.
Les défaillances d’entreprises en France explosent au 1er trimestre 2023
Retour aux niveaux pré-crise pour les défaillances d'entreprises
Comme chaque trimestre, le cabinet d’étude Altarès publie le chiffre du nombre de défaillances d’entreprises en France. Ainsi, le premier de l’année 2023 débute comme la fin de l'année 2022. Avec 14.317 procédures collectives ouvertes elles repartent à la hausse. En parallèle, cela représente une hausse de 43,6 % par rapport à la même période en 2022. Cette augmentation ramène les défaillances aux niveaux d'avant la crise sanitaire. Notamment pour les activités destinées aux consommateurs et aux entreprises.
Parmi les régions les plus touchées, l'Ile-de-France dépasse légèrement les 3.000 procédures. Tandis que d'autres, affichent déjà des niveaux supérieurs à ceux du début d’année 2018. Les secteurs les plus fragilisés restent les agences immobilières, avec un marché tendu en ce moment. Les défaillances concernant aussi le commerce de détail et les transports routiers de marchandises. Paradoxalement, le secteur de la construction résiste pour le moment. Malgré tout, bon nombre d'artisans se tournent vers les tribunaux de commerce.
Liquidations judiciaires et menace sur l'emploi
Sur les 14.317 défaillances recensées, 10 730 sont des liquidations judiciaires directes. Un nombre record depuis 2017. Les procédures de redressement judiciaire concernent quant à elles 3.280 jugements. La-aussi, cela représente une forte hausse : plus 49,9 %. Les très jeunes entreprises créées après la pandémie sont résistantes pour le moment. Ainsi, le cabinet Altares observe une baisse de 21% sur un an pour ces dernières.
Cependant, la situation est préoccupante pour les PME-ETI c'est-à-dire celles embauchant au moins 10 salariés. Ainsi, avec 1.125 défaillances, il s’agit d’un niveau jamais vu depuis 2015. Ces défaillances menacent près de 59.000 emplois, dont 12.000 pour la seule société Orpea, en procédure de "sauvegarde accélérée". Sans compter Orpea, ce sont 47.000 emplois menacés, un nombre au plus haut depuis 2017.