La R&D, clé de la réussite à long terme de toute start-up

La Recherche et Développement (R&D) est l’un des aspects essentiels de la pérennité d’une entreprise. Et elle ne se limite pas aux domaines de la médecine ou de la fabrication d’un produit.

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Par Sridhar Iyengar Publié le 16 avril 2023 à 9h14
Credit Impot Recherche Entreprises Fiscalite
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31%Les grandes entreprises faisant de la R&D réalisent 31 % de leur chiffre d'affaires à l'exportation

Dans un monde maintenant connecté, il est crucial pour toute entreprise, et pas seulement pour les start-ups, de se réinventer en permanence pour chercher à constamment améliorer son offre. Ainsi, selon Business France, 2022 a connu une hausse de 23 % des projets de R&D par rapport à 2021.

Pourquoi la R&D est incontournable

S'il est indéniable que la R&D mène à la croissance et que son absence nuit à l'innovation, beaucoup d'entreprises s’en écartent pourtant afin de maintenir un niveau de revenu plus élevé. Les raisons demeurent souvent la pression externe des investisseurs, ou le reflet d'un manque de vision à long terme de la direction. Or, se passer de la R&D peut générer des revenus à court terme, mais n'est certainement pas durable.

Les entreprises ont parfois également du mal à déterminer le bon moment pour passer de la R&D à la mise sur le marché du produit. Idéalement, après le lancement de la première mouture d’un bien ou service, il est important de poursuivre la R&D afin de continuer à améliorer et à différencier l'offre. Toutes les organisations n'auront pas besoin d'une R&D approfondie, mais même ces entreprises doivent continuellement expérimenter de nouvelles façons d'acquérir et d'engager les clients.

Cependant, la difficulté réside parfois dans la façon dont la R&D est traitée du point de vue culturel de l'entreprise. Elle se fait en effet généralement en silos, le produit/service final étant présenté au client sans que celui-ci ne soit réellement impliqué dans le processus de développement. Par conséquent, l’adoption de l’offre finale par les clients reste un pari ; et il arrive que le résultat soit un échec retentissant, qui aliène les principaux clients de l'entreprise et détruise finalement la valeur actionnariale.

La R&D nécessite des ressources, ne mène pas à des ventes immédiates mais soutient à long terme l’activité de l’entreprise. Ainsi, si les flux de trésorerie sont tendus, la R&D devient la dernière priorité. Ces investissements contribuent pourtant à améliorer la valorisation de l’organisation, via les brevets et la compétitivité engendrée. Si les entreprises sont capables de lancer rapidement des produits avec l'aide de la R&D, leur valorisation s'en trouvera donc certainement améliorée. Il existe même des entreprises qui gagnent de l'argent uniquement grâce aux droits de propriété intellectuelle, malgré des ventes faibles.

Lutter contre le retard et investir dans la R&D

Pour remédier au retard en matière de R&D, une équipe dédiée - distincte de l'offre principale de l'entreprise – peut être déployée avec des objectifs et une vision claire. Il devrait s'agir d’employés qui comprennent les besoins et les exigences du client et qui peuvent donc continuer à travailler séparément tout en prenant les contributions et les idées de leurs collègues en charge des opérations et des offres de base de l'entreprise. En effet, il arrive souvent que l'équipe opérationnelle principale soit tellement occupée à gérer les activités quotidiennes qu'elle perde de vue l'expérimentation et l'amélioration continues de l'expérience globale de l'offre.

De plus, le dynamisme de la R&D est culturel, et doit dès lors venir des fondateurs ou de l'équipe dirigeante. Cet engagement ne peut en effet pas être forcé : il doit au contraire y avoir un état d'esprit, afin que tous les collaborateurs en saisissent les enjeux et s’investissent à parts égales dans cet effort.

La plupart des entreprises innovantes consacrent de 5 à 15 % de leur budget à la R&D. Cependant, il n'existe pas de pourcentage fixe pour définir le montant des dépenses de R&D approprié pour une start-up. Cela dépend de la nature de l'entreprise, du marché qu'elle vise et de sa stratégie de développement. Ce qui est important, c'est que les organisations réalisent que pour se développer à un taux de croissance élevé, elles doivent continuellement expérimenter de nouvelles offres de produits secondaires ; complémentaires de leurs offres principales ou élargissant leurs gammes.

Les dépenses de R&D varient également selon les secteurs. Les startups dans certains secteurs très spécifiques - comme le SpaceTech, le MedTech, le SaaS et le DeepTech - nécessitent plus d’investissements. Cependant, un fondateur doit fondamentalement considérer les dépenses de R&D comme des investissements qui génèrent un ROI (Return on Investments) et des décisions appropriées doivent être prises si ces expériences s’avèrent finalement non concluantes.

La R&D est un moteur essentiel de la croissance de toutes les entreprises prospères. Si certaines organisations la fuient, il est pourtant clé d’investir dans des ressources de R&D car il s’agit d’un investissement dans le futur, en termes de compétitivité de l’offre et de fidélisation des clients, l’un n’allant pas sans l’autre.

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Managing Director Europe chez Zoho

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