Depuis plusieurs semaines, un mouvement social secoue les grandes entreprises du numérique. Microsoft prend position : elle se dit ouverte à des discussions pour la création d’un syndicat.
Microsoft en bon élève
Outre-Atlantique, les salariés des grandes entreprises américaines veulent se syndiquer. Les mastodontes du numérique comme Apple, Amazon ou Microsoft n’y échappent pas. De plus en plus de mouvements sont en train d’émerger. Pour autant et contrairement au géant du commerce en ligne, l’entreprise fondée par Bill Gates se dit ouverte à la syndicalisation de ses salariés. Consciente que le vent est en train de tourner aux États-Unis, Microsoft prend les devants.
Elle vient de publier les grands principes du futur dialogue syndical. Microsoft tient à rappeler en préambule que la porte de la direction reste ouverte pour les salariés, manière de dire qu’elle préférait un dialogue direct plutôt que de passer par les syndicats. Dans ce document, l’entreprise réaffirme la possibilité pour les employés d’adhérer ou de rejoindre un syndicat comme la loi le stipule.
Un coup de communication ?
Cette annonce de Microsoft est à la fois une belle promesse d’avancée sociale pour les salariés américains, mais aussi un joli coup de communication. Le débat autour des conditions de travail dans les plus grandes entreprises américaines est au cœur de l’actualité. Pour Microsoft, c’est un moyen de se démarquer de ses concurrents, plutôt réfractaires à l’émergence des syndicats.
Cette prise de position est aussi stratégique pour Microsoft. Derrière la bonne volonté affichée par l’entreprise, il faut replacer cette annonce dans le contexte. L’entreprise cherche à tout prix à obtenir l’accord des régulateurs américains pour racheter l’éditeur de jeux vidéo Activision-Blizzard. La transaction est estimée à plus de 65 milliards de dollars. Les instances américaines pro-syndicats pourraient donc voir d’un bon œil cette annonce.