Dans le cadre de la loi anti-gaspillage, la fin de l’impression automatique des tickets de caisse et de cartes bancaires s’appliquera en France au 1er avril 2023. Ils pourront être envoyés électroniquement par les commerçants aux clients, par SMS, par email ou encore par QR code.
La transformation digitale au-delà de la réglementation
Cette mesure a pour objectif de réduire le gaspillage, d’éviter que les consommateurs ne soient en contact avec le bisphénol A jugé dangereux pour la santé, mais aussi d’encourager le développement d’alternatives numériques, plus durables et moins polluantes. Elle pousse de fait les acteurs de la vente à s’adapter et à faire un pas de plus dans leur transformation digitale.
Les acteurs dans le secteur de la vente doivent voir cette transition vers le digital comme une opportunité, outre la nécessaire conformité, au même titre que les organisations dans d’autres secteurs, qui seront tôt au tard confrontés à des changements similaires.
Cette évolution s’inscrit dans le cadre d’une accélération de la dématérialisation de nombreux processus traditionnels en France. Les commerçants sont tenus de se conformer à cette nouvelle loi, mais ils doivent aussi entrevoir une opportunité d’accélérer leur transformation digitale. Sans adaptation technologique, les entreprises qui fonctionnent sur un modèle traditionnel se retrouveront en marge des usages et ne répondront plus aux attentes et aux besoins d’une société en perpétuelle mutation.
De nombreux secteurs tendent à opérer progressivement cette transformation, y compris celui du service public, dans lequel de plus en plus de démarches administratives se digitalisent pour simplifier les procédures, telles que les impôts, la demande de carte d’identité ou encore de permis de conduire, pour ne citer que quelques exemples. Les activités judiciaires vont aussi très certainement être concernées alors que le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, a récemment présenté le second plan de transformation numérique du ministère de la Justice, avec une ambition "zéro papier" d’ici à 2027.
La dématérialisation des processus se développe et s’accélère à de nombreux niveaux dans un souci environnemental, mais aussi pour aider les organisations à optimiser et pérenniser leurs activités dans un monde en constante évolution, également rythmé par différentes crises. C’est la raison pour laquelle il est crucial pour les commerçants, mais plus largement les organisations tous secteurs d’activité confondus, de s’adapter et d’aller plus loin dans leur transformation digitale avant qu’elle ne soit rendue obligatoire par une règlementation, ou bien qu’elle ne doive s’opérer à marche forcée par un événement extérieur, comme cela a été le cas lors de la pandémie de Covid-19.
Les technologies qui accompagnent la digitalisation et l’automatisation des processus offrent un grand nombre de bénéfices aux entreprises, avec une diminution des tâches manuelles, bien souvent chronophages, tout en limitant le risque d'erreurs. Les employés sont plus productifs et peuvent se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée, tant pour eux que pour les clients ou le public. Sur le plan stratégique, la digitalisation est un véritable atout qui permet d’aider à la prise de décision, au-delà des gains de temps et de l’organisation plus efficace qui en découlent.
In fine, les entreprises qui embrassent le digital sont en bien meilleure position pour s'adapter aux demandes et aux changements du marché, mais également aux aléas économiques, géopolitiques ou encore environnementaux, avec une plus grande résilience et agilité ; un enjeu déterminant au regard du contexte actuel dans lequel les organisations naviguent. Il est en effet aujourd’hui primordial de faire évoluer les systèmes et les processus hérités au profit de la modernité et des technologies afin de pérenniser leurs activités tout en tirant parti de nouvelles opportunités.