Alors que les géants de la technologie américaine avaient décidé un vaste plan de licenciement partout dans le monde, les lois européennes ont stoppé leurs élans. Plus favorable aux salariés qu’aux États-Unis, Google et Amazon repensent leurs stratégies.
Emploi : Google et Amazon stoppés par les lois européennes
Les salariés sont mieux protégés en Europe
Google et Amazon se cassent les dents sur les lois européennes. Les deux géants américains ont prévu depuis plusieurs mois des licenciements massifs et notamment en Europe. 80.000 postes ont été supprimés en 2022 et le chiffre pourrait être bien plus élevé cette année. Les investisseurs sont touchés par la crise économique sous fond d'inflation. Un ralentissement de la croissance a logiquement été observé. Les GAFAM ont également connu un essoufflement en raison de la fin de la crise sanitaire, là où ils avaient cartonné.
Si en raison de la loi américaine qui favorise les employeurs, les géants de la tech ont pu facilement évincer le nombre d'employés suffisant pour eux aux États-Unis, c'est bien plus complexe en Europe. En effet, les lois européennes en matière de droit de travail sont bien plus exigeantes qu'aux États-Unis. Ces lois priorisent les départs volontaires et les ruptures conventionnelles privilégiées. Ils n'avaient à priori pas anticipé une telle complexité pour les travailleurs en Europe.
Les employés parisiens de Google à l'abri ?
Les deux mastodontes américains font donc au mieux. La stratégie de Google repose sur un départ volontaire avec des indemnités de licenciements tandis que Amazon propose un an de salaire aux cadres seniors selon Bloomberg, un groupe financier américain. Pour les 1.600 employés de Google à Paris, personne ne devrait être forcé à partir. L'entreprise décidera lesquels de ces employés pourraient être concernés par une rupture conventionnelle collective.
Cependant, tout cela peut prendre du temps et donc les employés parisiens pourraient être épargnés par ce vaste plan de licenciement. Aucun licenciement n'est d'ailleurs prévu en Grèce, Roumanie et Autriche. Un comité d'entreprise transnational va être mis en place dans les prochains mois par les employés de Google en Europe. Forcément, la situation sur le Vieux Continent fait réfléchir quelques salariés aux États-Unis. À l'avenir, les employés américains pourraient être tentés de venir travailler en Europe.