On pouvait s’y attendre, cette année, à l’occasion de la 32ème édition du Festival de la Communication Santé qui s’est déroulé à Deauville les 30 et 31 mars 2023, les intervenants n’ont pas manqué de s’interroger sur les potentialités de l’intelligence artificielle (IA) au service des soignants.
Peut-on faire confiance à l’IA en santé pour aider à soigner ?
Depuis quelques mois, tout le monde a en tête la société américaine ChatGPT créée par OpenAI, une IA dite « génératrice », qui, en santé, peut aider à élaborer un diagnostic, et donner des réponses appropriées à des questions de santé (avec une fiabilité à 80% selon des médecins d’Harvard pour la version 4 de ChatGPT). ChatGPT compte au 1er janvier 2023 100 millions de comptes dans le monde et BioChatGPT, développé récemment par OpenAI pour évoluer spécifiquement dans le domaine des biotechs, serait capable aujourd’hui de répondre précisément à des questions de dosage de molécules pour un médicament !
Cette « machine intelligente » qui a été entraînée pour répondre avec le plus de précision et de justesse possible sur tout type de questions, n’a pas fini de nous fasciner ! Mais encore faut-il pour élaborer un diagnostic, qu’on lui transmette un descriptif de symptômes précis et spécifiques ! En effet, l’algorithme a besoin d’un brief précis et ne produit qu’un faible résultat si les symptômes sont flous ! L’outil semblerait alors bénéficier davantage au médecin, en tant que complément d’informations, ou première ébauche de diagnostic, plutôt qu’au patient, difficile en effet pour lui de s’auto-diagnostiquer ! Cependant, dans l’urgence et face au manque d’accès rapide à un médecin auxquels sont confrontés bien des français, l’outil peut avoir toute son utilité pour faire de la prévention, par exemple pour s’informer sur les signes avant-coureurs d’un AVC.
Mais l’IA est-elle mise à jour régulièrement sur les publications médicales récentes ? Et qui tranche en cas de controverse si plusieurs thèses médicales s’affrontent ? C’est la question que s’est posée Grégoire Pigné, le co-fondateur de PulseLife (pulselife.com), le moteur de recherche médicale qui peut répondre aux questions médicales de soignants. En effet, il n'y a pas que ChatGPT dans l'IA, d’autres acteurs se lancent dans de nombreux pays, et la France ne reste pas les bras croisés.
L’entreprise française PulseLife se prévaut en effet de pouvoir réaliser des dépistages mais également rechercher une recommandation médicale précise parmi un corpus de données scientifiques fiables, validées, et régulièrement mis à jour. Par ailleurs, l’outil serait en mesure de répondre à un modèle d’XIA, c’est-à-dire d’IA « explicable ». PulseLife s’engage ainsi à justifier tous les résultats apportés et fournir ses sources, pour parvenir à une décision clinique éclairée du médecin qui fait appel à lui. Son référentiel de littérature médicale et de données scientifiques des grandes instances et sociétés savantes médicales lui permettrait de se démarquer sur la pertinence de l’information médicale. Enfin, PulseLife serait capable de décrypter une ordonnance médicale et même d’informer des interactions médicamenteuses à éviter en fonction des paramètres propres à chaque patient.
L’IA en santé apparaît donc aujourd’hui comme une vraie opportunité d’accès simplifié et rapide à de l’information médicale. Les entreprises émergentes qui traitent de l’IA en santé donnent les prémisses d’un nouveau modèle médical, économique, mais également de société !