Liquidité vs Solidité

L’actualité climatique semble centrée sur le risque de liquidité : pas assez d’eau douce l’été prochain, de plus en plus d’eau salée pour éroder nos côtes, et toujours plus d’évènements extrêmes, tempêtes, ouragans, inondations, crues…

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Par Marc Lebreton Publié le 1 avril 2023 à 8h00
Croissance Pib Inflation Recettes Trimestre 4
Liquidité vs Solidité - © Economie Matin

S’agissant du risque climatique, « le risque de liquidité » est le premier dérèglement ressenti, avant même l’augmentation de la température qui en est la cause.

Il en est de même dans la finance

Une deuxième banque Suisse (sur trois !) disparait faute de pouvoir honorer la liquidité légitime attendue de ses clients sur leur comptes courants, juste quelques jours après la SVB, banque des startups américaines, pour la même raison.

Il y a quelques semaines bon nombre de crypto, « monnaies virtuelles et non régulées », sont parties en vrille pour la même raison. Des clients inquiets ont tous voulus en même temps rendre leur investissement « liquide » ; et comme dans ce cas il n’y avait pas le début d’une quelconque régulation, par construction, ce fut la déconfiture.

On attend sous peu l’effondrement pour la même raison des NFT, « oeuvre virtuelles » et autres actifs miraculeux bâtis sur des pyramides de Ponzi. Pour ne citer que des exemples très récents.

Revenons sur terre, et localement puisque c’est tendance : la veuve de Carpentras, on lui explique depuis toujours que certaines classes d’actifs sont plus risquées que d’autres et que l’immobilier serait « moins liquide » que d’autres.

L’immobilier, une classe d’actifs bien réels pour le coup.

Les autres classes étant pour l’essentiel du monétaire-obligataire pour lesquelles la récupération de son capital pose question aujourd’hui, des actions dont on occulte le rendement en escomptant une hypothétique plus-value…

Certes on ne peut vendre un actif immobilier en quelques jours, mais en même temps on ne peut perdre complètement un investissement dans la pierre en quelques jours. C’est un actif réel, bien régulé, générateur de rendement, bref, solide.

Pour ma part je préfère détenir un actif réel, même dur à « liquéfier » rapidement, plutôt qu’un actif virtuel ou des actifs soient disant liquides, qui le sont tellement qu’en quelques jours mon investissement peut être totalement liquidé.
Bref les actifs solides, réels, terriens ont du sens, même s’ils semblent moins liquides que d’autres.

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CTO et co-fondateur de Qlower

2 commentaires on «Liquidité vs Solidité»

  • Monsieur,
    Je vous propose de ne pas confondre liquidité et fluidité. Pour qu’un investissement ait une certaine liquidité, il faut qu’il puisse être vendu rapidement sans trop de perte. En clair que le marché de l’offre/demande soit fluide, sans des décotes massives. En cas de crise, je ne suis pas certain que l’immobilier puisse rapidement trouver preneur sans une décote dont l’importance sera équivalente à la crise en cours. Qui achète de l’immobilier en pleine crise, si ce n’est les « prédateurs » qui « explosent » les prix à la baisse ?

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  • En complément de mon premier commentaire, je crains qu’en cas de crise (et de conflit) le manque d’acheteurs d’immobiliers ne réduise très considérablement les prix immobiliers dont la hausse a été « boostée » de façon inconsidérée par des prêts immobiliers à taux très bas. Cela, si le vendeur a la chance de trouver un acheteur en cas de conflit …

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