Le secteur des services devrait sauver la croissance française au premier trimestre

La France et la zone euro peuvent remercier les entreprises du secteur des services : elles vont soutenir la croissance au premier trimestre et font plus que compenser la faiblesse du secteur manufacturier. Le bilan préliminaire de S&P Global montre en effet un dynamisme encourageant des services : l'indice composite PMI pour les services en France au mois de mars s'établit en effet à 55,5, contre 53,1 en février. Lorsque cet indice dépasse les 50, cela signifie que l'activité est en croissance ; sous le seuil des 50, l'activité est en recul. C'est le cas pour le secteur manufacturier avec un indice à 47,7 en mars, contre 47,4 le mois précédent.

Le secteur des services en grande forme

« L'économie française, la deuxième plus importante de la zone euro, fait preuve d'une résilience remarquable face à la hausse des taux d'intérêt et à la forte inflation », observe Joe Hayes, économiste chez S&P. L'indice PMI pour l'ensemble du secteur privé (54, contre 51,7 en février) suggère que l'économie française va enregistrer une croissance au premier trimestre de cette année. Ça devrait aussi être le cas pour la zone euro qui là aussi enregistre une hausse de l'indice PMI à 54,1, au lieu de 52 le mois précédent.

Déséquilibre avec le secteur manufacturier

C'est une cinquième progression consécutive pour le PMI, qui se base sur des sondages auprès des entreprises. Et le chiffre pour le mois de mars atteint un plus haut en dix mois ! « Les dernières données de l’enquête affichent un niveau conforme à une hausse du PIB de 0,3 % sur l’ensemble du premier trimestre », selon S&P. Cela parait peu mais au vu du contexte, ce n'est pas si mal. Mais l'institut relève le déséquilibre entre les services, très dynamiques et qui portent l'activité, et le secteur manufacturier toujours à la peine, « presque à l’arrêt, peinant à maintenir ses niveaux de production face au recul actuel de la demande ».