La mobilisation continue pour les opposants à la réforme des retraites, avec la journée de manifestations du jeudi 23 mars 2023.
Mobilisation contre la réforme des retraites : les chiffres des manifestations
Une mobilisation importante dans les manifestations du jeudi 23 mars 2023
La mobilisation contre la réforme des retraites ne diminue pas comme l’a montré la journée nationale de grève et de manifestations du jeudi 23 mars 2023. De nombreux corps de métiers étaient présents et engagés à l’appel de l’intersyndicale. La CGT recense 3,5 millions de personnes mobilisées. Le ministère de l’Intérieur annonce de son côté plutôt 1,08 million. Quoi qu’il en soit, ces chiffres prouvent bien l’ampleur du mouvement de contestation populaire, même après l’adoption de la loi.
Dans toutes les villes de France se sont formés des cortèges de travailleurs et de contestataires. À Rouen, à Brest, à Marseille ou encore à Montpellier, la mobilisation était importante. Sans oublier les grévistes en piquet de grève devant les raffineries, causant par ailleurs un début de pénurie. À Paris, ce sont 800.000 manifestants selon la CGT qui se sont retrouvés dans les rues de la capitale.
Interpellations, dégradations et affrontements en marge des cortèges contre la réforme des retraites
En comparaison avec les manifestations précédentes, le nombre de violences et d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants a fortement augmenté, favorisé par la formation de manifestations spontanées dans les rues de Paris une fois le cortège officiel dissout. Le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin dénombre 455 interpellations, ainsi que 903 départs de feu de poubelles ou de mobilier urbain. Il dénonce la présence parmi les manifestants de « casseurs » et de militants de « l’extrême gauche ». 441 membres de forces de l’ordre blessés à l’issue de la journée sur l’ensemble du territoire, et des dégâts matériels importants sont recensés par les autorités. Le porche de la Mairie de Bordeaux a même été incendié.
Du point de vue politique, 3 recours ont été déposés au Conseil Constitutionnel. Selon la décision finale, les membres du Conseil pourraient invalider la réforme, aussi bien sur la forme que sur le fond du projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale (PLFRSS) adopté grâce au 49.3.